« Le théâtre est un refuge » pour Arthur Jugnot

Arthur Jugnot joue tous les rôles au théâtre, tantôt metteur en scène, auteur ou encore acteur. La scène n’a désormais plus de secret pour lui et depuis plus de vingt-cinq ans, il enchaîne écritures, tournages et représentations à un rythme effréné qui ferait tourner la tête à plus d’un. Invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur son parcours et partage son expérience.
Robin Jeangerard

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Monter des pièces, jouer sur scène, adapter au théâtre des séries télévisées à succès, Arthur Jugnot aime les défis. En s’attelant à l’adaptation théâtrale du programme culte Il était une fois… l’Homme, il le prouve encore une fois. Une première sur scène qui nécessitait des moyens adaptés, et notamment l’écriture de la pièce avec Hélène Barillé, productrice de la série télévisée.

« On voulait avoir un spectacle épique et une aventure dans lesquels il y ait les codes du dessin animé, c’est pour cela qu’on a pris ses personnages et crée une histoire », explique le coauteur et metteur en scène.

Le théâtre pour rester jeune

Et si le théâtre était le secret pour ne jamais vieillir ? Selon Arthur Jugnot, il permet à minima de fermer les yeux sur les années qui défilent et estime que « le spectacle jeune public ou familial permet des folies là où sur un spectacle adulte c’est plus compliqué. Tout d’un coup on peut s’amuser à faire du cirque, de la magie, de la chanson […]. L’idée c’est de se dire qu’on n’a peut-être pas très envie de grandir et plus je vais vieillir plus j’aurais envie de rester dans le monde des enfants ».

« J’ai longtemps été le plus jeune dans tout ce que je faisais, et j’ai toujours été entouré par des gens plus vieux. C’était assez formidable parce qu’ils vous apprennent plein de choses. On arrive dans une troupe de théâtre, on est le petit jeune, c’est hyper sympa ! Je pense qu’hélas, depuis quelques années, je commence moi-même à travailler avec des gens plus jeunes que moi », confie-t-il.

La scène est un refuge

Au départ, la scène n’intéressait pas Arthur Jugnot. Il préférait « faire des conneries avec [s]es copains », et explique avoir été dans une « sorte de rejet » jusqu’à ses dix-huit ans. Il décide à l’époque de rejoindre Londres pour une école de réalisateur, mais à défaut d’avoir la majorité, le futur comédien est contraint de rester en France une année supplémentaire. Il ne le sait pas encore, mais cet obstacle lui permettra de fouler le parquet plus rapidement que prévu.

Arthur Jugnot s’inscrit alors dans une école de théâtre et le coup de cœur est immédiat : « il y a eu une espèce d’évidence, je me suis caché ça pendant longtemps. C’est totalement chez moi ici », et assure que « le théâtre est une thérapie pour plein de gens, pour les timides, pour les gens qui ne sont pas compris. Dans n’importe quels cours de théâtre en première année, il y en beaucoup qui sont là pour se retrouver avec des gens qui ont les mêmes soucis qu’eux […], c’est un refuge ».

Porter le nom du célèbre Gérard a poussé Arthur à démontrer que les projecteurs n’étaient pas le choix de la facilité mais celui d’un amoureux de la scène : « ce qui était important pour mes parents, c’était de comprendre que je faisais ce métier par passion et pas pour copier ou parce que ça parait facile, ou pour devenir une vedette ».

L’émission à retrouver en intégralité ici.

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