Les choses sont rentrées dans l’ordre. C’est du moins ce que le président du Sénat, Gérard Larcher, a expliqué ce matin en sortant de la conférence des présidents. Car le tweet de Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, publié vendredi, avait fait l’effet d’une bombe au Sénat et entraîné la suspension de l’examen du budget tout le week-end. Darmanin ayant reproché aux sénateurs le vote d’un amendement exonérant partiellement des impôts, les maires.
« Le tweet du ministre Darmanin était particulièrement maladroit parce qu’il laissait à penser que les sénateurs s’étaient votés un privilège fiscal, ce qui n’est absolument pas le cas »
Au micro de « Sénat 360 », Vincent Capo-Canellas, sénateur (UC) de la Seine-Saint-Denis, revient sur ce conflit : « Le Sénat a souhaité rappeler que d’abord ce serait bien qu’un ministre, qui est en charge du budget, siège au banc pour défendre sa politique budgétaire. Cela permettrait d’avoir un débat un peu plus éclairé et qu’ensuite, on ne commente pas, lorsqu’on n’est pas présent en séance, l’actualité sénatoriale et les délibérations du Sénat par voie de tweet. En tout cas certainement pas en déformant les positions du Sénat. »
Cette crise-là est dernière nous » veut croire Vincent Capo-Canellas, pour qui le tweet du ministre des Comptes publics n’est, quand même, toujours pas passé : « Le tweet du ministre Darmanin était particulièrement maladroit parce qu’il laissait à penser que les sénateurs s’étaient votés un privilège fiscal, ce qui n’est absolument pas le cas (…) L’année dernière, il y a eu des dispositions concernant les maires des grandes villes, qui ont fait moins pleurer dans les chaumières. »
Interrogé également sur le vote du Sénat, supprimant la hausse de la taxe sur les carburants, Vincent Capo-Canellas répond : « Il faut aider chacun à pouvoir changer de véhicule, abandonner le diesel, mais ça prendra du temps. On ne peut le faire qu’avec la compréhension de tous et pas brutalement (…) C’est la transition énergétique qui est mise à mal si on ne sait pas la faire avec nos concitoyens. Donc le Sénat marque sa volonté d’une pause dans la fiscalité écologique. »