Le vote des Français de l’étranger confirme la dynamique en faveur de Macron
Le vote des Français de l'étranger, qui ont plébiscité ce week-end les candidats de La République en Marche ! au 1er tour des législatives,...

Le vote des Français de l’étranger confirme la dynamique en faveur de Macron

Le vote des Français de l'étranger, qui ont plébiscité ce week-end les candidats de La République en Marche ! au 1er tour des législatives,...
Public Sénat

Par Dominique CHABROL

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Le vote des Français de l'étranger, qui ont plébiscité ce week-end les candidats de La République en Marche ! au 1er tour des législatives, confirme la dynamique en faveur de la formation d'Emmanuel Macron qui aborde le scrutin de dimanche en métropole en position de force.

En tête dans 10 des 11 circonscriptions en jeu, La République en Marche ! franchit même la barre des 50% dans 8 d'entre elles. Un second tour est toutefois partout nécessaire, les candidats arrivés en tête n'ayant pas atteint le seuil de 25% des électeurs inscrits, du fait de la très faible participation (19,1%).

"Ce qui s'est passé est peut-être annonciateur de manière hypertrophiée des grands mouvements que l'on pourrait observer dimanche prochain lors du premier tour en métropole", estime Frédéric Dabi de l'Ifop. "Il y a ce phénomène de confirmation du vote présidentiel et de cohérence par rapport au choix de l'élection présidentielle", souligne-t-il.

Le vote de samedi confirme que la dynamique en faveur d'Emmanuel Macron enregistrée dans les enquêtes d'opinion ne faiblit pas. Mais la particularité des vastes circonscriptions des Français "établis hors de France" (Amérique du Nord, Asie/Russie, Moyen-Orient/Afrique...) incite les spécialistes à la prudence. L'ancrage territorial des députés y pèse beaucoup moins qu'en métropole, où les élus présents sur le terrain bénéficient d'une notoriété.

Les électeurs expatriés sont en outre globalement en adéquation avec le discours "pro-business", pro-européen d'Emmanuel Macron, et avec la mondialisation qu'ils vivent au quotidien.

"Ce vote est une leçon sur ce qui peut se passer dans les très grandes agglomérations, mais il ne nous dit pas grand chose sur ce qui peut se produire ailleurs", tempère Emmanuel Rivière, directeur de Kantar Sofres France.

Ces premiers résultats "ne sont pas un bon signe" pour des personnalités, comme Najat Vallaud-Belkacem à Villeurbanne, qui se trouvent confrontées à des situations compliquées dans les grandes villes, note-t-il toutefois.

- Effondrement des sortants -

La faible participation enregistrée ce week-end, 19,1% contre 20,7% en 2012, préfigure-t-elle un effondrement de la participation dimanche en métropole ? "C'est un phénomène habituel", souligne Emmanuel Rivière, "le camp du vainqueur continue de se mobiliser pour les législatives, alors que les autres lâchent l'affaire".

Français de l'étranger : résultats du 1er tour
Français de l'étranger : résultats du 1er tour
AFP

Les Français de l'étranger se déplacent habituellement peu pour voter et, selon les institut de sondage, la participation devrait atteindre autour de 60% dimanche en métropole, contre 77,7% au 1er tour de la présidentielle le 23 avril.

Autre enseignement du vote des Français de l'étranger, les députés sortants ont quasiment tous été largement distancés et font les frais de la dynamique d'En Marche ! De quoi donner des sueurs froides aux quelque 350 sortants qui briguent un nouveau mandat dimanche.

Les candidats socialistes et de Les Républicains sortent en particulier très affaiblis du vote. Des députés sortants comme l'ancienne secrétaire d'Etat socialiste Axelle Lemaire (9,83%, Europe du Nord) ou l'ancien ministre Les Républicains Frédéric Lefebvre (14,53%, Amérique du Nord), arrivent très loin derrière leurs concurrents de La République en Marche ! qui frôlent les 60%. "Ca montre à quel point on est sur l'effondrement du personnel politique ancien", souligne Frédéric Dabi.

Interrogé sur les bons résultats de la formation d'Emmanuel Macron chez les Français de l'étranger, l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve a défendu mardi la présence de députés socialistes au Parlement, "si nous voulons que ce quinquennat réussisse et ne s'engage pas dans une mauvaise direction".

Xavier Bertrand, président Les Républicains des Hauts-de-France, a mis en garde pour sa part contre "une majorité écrasante" en faveur du chef de l'Etat annoncée par les sondages, qui écraserait à la fois l'opposition et "les garanties d'équilibre dans un pays".

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