Lefebvre quitte LR, dénonçant « un quarteron de généraux sectaires »
L'ancien ministre Frédéric Lefebvre a annoncé jeudi qu'il quittait le parti Les Républicains, dénonçant "un quarteron de généraux...

Lefebvre quitte LR, dénonçant « un quarteron de généraux sectaires »

L'ancien ministre Frédéric Lefebvre a annoncé jeudi qu'il quittait le parti Les Républicains, dénonçant "un quarteron de généraux...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'ancien ministre Frédéric Lefebvre a annoncé jeudi qu'il quittait le parti Les Républicains, dénonçant "un quarteron de généraux sectaires" qui sont à sa tête, et affirmant avoir fait l'objet de "menaces", "y compris par Nicolas Sarkozy lui-même".

"J'ai décidé de le quitter. C'est une décision que j'ai mûrement réfléchie, qui est à la fois douloureuse mais qui est en même temps libératrice", a affirmé sur franceinfo Frédéric Lefebvre, député sortant des Français de l'Etranger en Amérique du Nord, nettement distancé au premier tour des législatives le week-end dernier.

Selon lui, cette décision de quitter le parti, dont il n'avait "prévenu personne", était "devenue incontournable". "Et elle est libératrice, parce que je ne supportais plus que ces gens - et je pense à un quarteron de généraux sectaires qui sont à la tête des Républicains - parlent en mon nom".

"On a tenté de me museler, on m'a moqué, on m'a menacé dans ma famille politique", a-t-il dénoncé. "C'est plus que des menaces d'ailleurs puisqu'elles ont été mises à exécution", a-t-il poursuivi, invoquant "des coupures de presse pour dire +Frédéric Lefebvre c'est un traître, (...) il dialogue avec Emmanuel Macron+".

"Le tournant ça a été mon vote pour le Pacte de responsabilité" durant le quinquennat Hollande, a-t-il indiqué, "avec des menaces qui m'ont été faites, y compris pas Nicolas Sarkozy lui-même à Pasadena quand Carla (Bruni, épouse de l'ex-chef de l'Etat, ndlr) était venue donner un concert et que dans la loge j'ai subi ces menaces".

M. Lefebvre a longtemps été un proche de l'ancien président, dont il a même été secrétaire d'Etat, mais il s'en est depuis nettement éloigné, apportant même son soutien à Alain Juppé lors de la primaire de la droite l'an dernier.

"Quand à un moment vous avez le sentiment que le parti dans lequel vous êtes est dévoyé, qu'on n'hésite pas à aller jusqu'aux outrances extrémistes, vous sentez qu'il y a quelque chose que vous devez rompre. C'est ce que je fais aujourd'hui", a-t-il conclu.

M. Lefebvre a indiqué avoir "voté pour Emmanuel Macron au 1er tour des présidentielles". "J'ai vu un homme qui comme moi partage l'idée qu'il faut additionner droite et gauche".

Investi par LR, Frédéric Lefebvre a fait 12,68% au premier tour des législatives, loin derrière Roland Lescure, candidat de La République en Marche (52,80%).

"Moi je n'ai pas envie de m'embrigader, je suis un homme de droite, je suis un homme libre", a-t-il répondu à la question de savoir pourquoi il n'avait pas demandé l'investiture de REM.

"Je vois bien avec l'attitude d'En Marche, vous avez vu avec Valls, vous avez vu avec Bayrou, que c'est un parti politique, qui est dans une logique binaire (...)", a-t-il développé. "Or le président de la République, lui, est dans une logique multipolaire", a ajouté M. Lefebvre, souhaitant "une majorité équilibrée" et non "absolue" à l'Assemblée nationale.

Partager cet article

Dans la même thématique

Lefebvre quitte LR, dénonçant « un quarteron de généraux sectaires »
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le

Paris : Preparations for the handover ceremony of the new Prime minister
3min

Politique

Quels sont les avantages dont bénéficient les anciens Premiers ministres et ministres ?

Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.

Le