Législatives : les conséquences de la forte abstention sur la qualification pour le second tour

Législatives : les conséquences de la forte abstention sur la qualification pour le second tour

L’abstention pour le premier tour des législatives atteint un record. Selon notre estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, LCP/Public Sénat, RFI-France 24 et Le Point, elle serait de 51,2%. Dans ces conditions, le ticket d’entrée pour le second tour s’avère élevé. Pour pouvoir se maintenir pour le second tour, un candidat doit rassembler […]
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L’abstention pour le premier tour des législatives atteint un record. Selon notre estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, LCP/Public Sénat, RFI-France 24 et Le Point, elle serait de 51,2%.

Dans ces conditions, le ticket d’entrée pour le second tour s’avère élevé. Pour pouvoir se maintenir pour le second tour, un candidat doit rassembler au moins 12,5% des électeurs inscrits dans sa circonscription. Par exemple, un score de 20% n’assure pas la qualification si l’abstention est trop forte. Plus cette dernière est élevée, plus il faut faire un score important pour pouvoir se maintenir pour le second tour.

Ainsi, si l’abstention finale se confirme autour d’un taux de 50%, un candidat devra faire un score de 25% pour se qualifier. C’est beaucoup. Ce qu’explique le sondeur Jean-Daniel Levy.

Hamon ne peut pas se maintenir à cause de l’abstention

Cette donnée va avoir des effets importants pour le second tour. Beaucoup de candidats qui auraient pu espérer se maintenir ne pourront pas. Et selon les sondages, les candidats PS notamment pourraient réaliser des scores faibles. C’est exactement ce qui est arrivé à Benoît Hamon, défait dans son fief de Trappes, dans les Yvelines.

L’ancien candidat PS à la présidentielle est troisième avec 22,61% des voix. L’abstention s’élève à 50,75% dans sa circonscription. Avec 68.083 inscrits, il faut totaliser 8.510 voix pour faire 12,5% des inscrits. Or Benoît Hamon n’a rassemblé que 7.453 voix. Il est donc éliminé du premier tour.

Une abstention forte réduit ainsi le nombre de triangulaires (trois candidats qui se maintiennent au second tour) et bien sûr de quadrangulaires. On sait par exemple que les triangulaires peuvent être favorables au FN, lorsqu’il arrive en tête, alors qu’un second tour sous forme de duel peut donner des résultats différents. Dans ce scrutin, on ne compte qu'une seule triangulaire, dans l'Aube, et aucune quadrangulaire.

Dans la même thématique

Salle des fetes de Crepol, ou le jeune Thomas a ete tue, 27 novembre 2023
5min

Politique

Drame de Crépol : pourquoi RN et Reconquête ont des stratégies différentes ?

La mort du jeune Thomas, poignardé lors d’une fête de village à Crépol dans la Drôme a permis aux deux partis d’extrême droite d’envoyer des signaux différents à leur électorat. Comme lors de la dernière campagne présidentielle, Le RN a conforté son image de parti de gouvernement. Quant à Reconquête, le parti d’Éric Zemmour tente d’imposer sa grille de lecture d’un déclin civilisationnelle.

Le

PARIS: EXCUSIF, Philippe Folliot President de l’Alliance centriste apporte son soutient a NKM
7min

Politique

Le sénateur Philippe Folliot candidat aux européennes : « Je défends le bon sens paysan ! »

Le sénateur centriste du Tarn, Philippe Folliot, annonce lancer pour les européennes sa liste « Ruralités, l’avenir dans le bon sens ». Défendant « une Europe qui nous protège plutôt qu’une Europe qui nous contraint », il propose une liste qui « porte une vision positive de l’Europe, mais sous un prisme des territoires et des ruralités ».

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
7min

Politique

Projet de loi immigration : Éric Ciotti au chevet d’une droite sénatoriale de plus en plus agacée par les critiques des députés LR

Le président des LR, Éric Ciotti, était au Sénat mardi matin pour appeler les parlementaires de son parti à « l’unité ». Les critiques des députés LR sur le projet de loi immigration adopté mi-novembre par la majorité sénatoriale de droite et du centre ont nourri un vif agacement au Palais du Luxembourg. Au point que certains hésiteraient même à rompre leur rattachement au parti.

Le