Législatives : après la « déroute » d’Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon envoie « un message de combat »

Législatives : après la « déroute » d’Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon envoie « un message de combat »

Après les résultats du 2nd tour des législatives, Jean-Luc Mélenchon a dressé le constat d’une « déroute totale » du parti présidentiel. Il rejette l’idée d’un travail avec la majorité présidentielle et veut passer un « message de combat » à la génération future, à l’Assemblée nationale et en dehors.
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Jean-Luc Mélenchon en a d’abord appelé à la patience, le temps que « les chiffres des grandes villes remontent. » Cela rappelle un peu le soir du premier tour de 2017, sauf que cette fois, c’est loin d’être une défaite pour Jean-Luc Mélenchon et la Nupes, qui a « réussi l’objectif politique que nous nous étions donné », d’après son leader : « Faire tomber en moins d’un mois celui qui avait tordu le bras de tout le pays avec autant d’arrogance en étant élu sans savoir pour quoi faire. » La France a beau s’être exprimée « insuffisamment », « la déroute du parti présidentiel est totale », pour Jean-Luc Mélenchon.

 

« Quel bon débarras d’avoir vu, après M. Blanquer éliminé dès le 1er tour, éjectés l’éborgneur Castaner et l’injurieuse Montchalin »

 

Parce que si une chose est sûre dans cette configuration « totalement inattendue et inouïe », c’est « l’échec électoral » de la macronie. « Quel bon débarras d’avoir vu, après M. Blanquer éliminé dès le 1er tour, éjectés l’éborgneur Castaner et l’injurieuse Montchalin », s’est ainsi réjoui le candidat de LFI à l’élection présidentielle. Avec environ 230 sièges, la majorité présidentielle est en effet très loin de la majorité absolue (289 députés) et n’aura pas énormément de marge, même en cas d’alliance avec LR (entre 70 et 80 députés).

Le score du RN est l’autre surprise de la soirée, avec de 80 à 90 députés. Un « échec moral » d’Emmanuel Macron, pour Jean-Luc Mélenchon, « de ces gens qui donnaient des leçons à tout le monde et qui se prétendaient le barrage à l’extrême droite, alors qu’ils auront juste réussi à en renforcer les rangs. »

En ce qui concerne la Nupes, qui se trouve finalement au niveau où on l’attendait, Jean-Luc Mélenchon, qui n’était candidat dans aucune circonscription, veut passer « un message de combat » : « Des opportunités incroyables vont se présenter devant vous, la jeune génération, qui êtes celle qui appelle avec le plus de force à la rupture. Des opportunités, parce que vous disposez d’un magnifique outil de combat dont vous aviez été privés pendant tant de temps. Cet outil c’est la Nupes. »

 

« Nous ne sommes pas du même monde, nous n’avons pas les mêmes valeurs, nous ne croyons pas au même futur »

 

En tout cas, l’attitude de la Nupes à l’Assemblée nationale laissera peu de doutes : « Il n’y a aucun clivage à dépasser avec nous parce que nous ne sommes pas du même monde, nous n’avons pas les mêmes valeurs, nous ne croyons pas au même futur. » En tout cas, Jean-Luc Mélenchon « change de poste de combat » et appelle à la fois les députés Nupes et la jeune génération militante à saisir « les défis les plus inouïs qui vont s’accumuler », qui appellent à des « réponses fulgurantes. »

« Plus grands sont les bouleversements, plus grandes sont les opportunités. La France est une grande nation politique, quand bien même elle le dit par l’abstention. Notre peuple a montré qu’il était capable de trancher, tel est le mandat que vous avez ce soir. Demain matin peut-être vous réveillerez-vous avec une majorité de la Nupes à l’AN, et si ça n’est pas le cas, alors vous regarderez la puissance que vous avez accumulée », a conclu Jean-Luc Mélenchon

Dans la même thématique

Législatives : après la « déroute » d’Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon envoie « un message de combat »
3min

Politique

La consultation des partis à l’Élysée marque « le retour de l’UMPS », estime Thomas Ménagé (RN)

Emmanuel Macron a réuni mardi les responsables de plusieurs partis politiques à l’Élysée pour les consulter avant la nomination d’un nouveau Premier ministre pour remplacer Michel Barnier. Pour le député RN Thomas Ménagé, invité de la matinale de Public Sénat ce mercredi, cet échange marque « le retour de l’UMPS » sous la forme d’un « parti unique qui va du PS jusqu’à Laurent Wauquiez ».

Le

Législatives : après la « déroute » d’Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon envoie « un message de combat »
4min

Politique

Archive. Quand Jean-Luc Mélenchon justifiait les bombardements sur les rebelles syriens

Depuis la chute de Bachar Al-Assad, certaines déclarations de responsables politiques conciliant avec le régime dictatorial refont surface. En octobre 2015 par exemple dans l’émission « Preuves par 3 » sur Public Sénat, Jean-Luc Mélenchon estimait que les bombardements russes et syriens faisaient partie d’une guerre nécessaire contre les rebelles.

Le

Législatives : après la « déroute » d’Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon envoie « un message de combat »
3min

Politique

Nouveau gouvernement : la gauche s’engage à renoncer au 49.3 si Emmanuel Macron nomme un Premier ministre issu du NFP

Reçus par Emmanuel Macron ce mardi, avec d’autres formations politiques à l’exception de LFI et du RN, socialistes et écologistes se sont engagés, s’ils accèdent au pouvoir, à ne pas utiliser le 49.3 à condition que les oppositions renoncent à la motion de censure. « Ça a été repris par Horizons, par le MoDem », a assuré Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS.

Le