Législatives: Bayrou met fin à sa querelle avec En Marche!
Le président du MoDem François Bayrou a annoncé vendredi soir avoir trouvé un projet d'accord "solide et équilibré" avec la...

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Le président du MoDem François Bayrou a annoncé vendredi soir avoir trouvé un projet d'accord "solide et équilibré" avec la...
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Le président du MoDem François Bayrou a annoncé vendredi soir avoir trouvé un projet d'accord "solide et équilibré" avec la République en marche ! sur les investitures aux législatives, mettant un terme à 24 heures de tension entre les deux alliés.

"On a fait des pas en avant sur des questions extrêmement importantes pour l'avenir de la majorité", a déclaré aux journalistes M. Bayrou, à l'issue d'un bureau exécutif de son parti.

Les équipes du Modem, en contact avec des responsables d'En marche !, ont travaillé pendant quatre heures vendredi soir sur cette liste d'investitures qui doit encore être avalisée par le parti d'Emmanuel Macron samedi matin. M. Bayrou s'est montré confiant sur un accord.

Allié du président élu, François Bayrou avait refusé de donner son "assentiment" à la liste de 428 noms dévoilée jeudi par la République en Marche !, estimant que son mouvement avait été lésé en n'obtenant qu'une quarantaine d'investitures alors qu'il en réclamait une centaine pour ces législatives des 11 et 18 juin.

Selon M. Bayrou, il ne s'agissait pas de répondre "à des problèmes arithmétiques" mais "à deux questions essentielles: est-ce qu'il s'agit d'un parti unique ou d'une majorité plurielle ? Quel est le point d'équilibre de la majorité ?"

"Nous souhaitons que ce point d'équilibre soit au centre, central et pas déséquilibré d'un côté ou de l'autre", a-t-il dit, laissant entendre que la première version de liste penchait trop à gauche.

Plusieurs noms avaient déjà été ajoutés jeudi soir à la première liste comme Geneviève Darrieussecq, maire de Mont-de-Marsan, et Leila Aïchi, sénatrice de Paris, toutes deux membres du bureau exécutif du MoDem.

M. Bayrou n'a pas détaillé les modifications apportées, mais il a annoncé qu'une candidate MoDem remplacerait à Rennes Gaspard Gantzer, conseiller communication de François Hollande.

Celui-ci a en effet renoncé dans la soirée en revendiquant ses attaches parisiennes. "Nous proposions à Gaspard Gantzer de porter notre projet en Ille et Vilaine: il décline, appréciant lucidement les hostilités locales. Respect.", a tweeté le secrétaire général d'En Marche ! Richard Ferrand.

- Juppé dément un accord avec Macron -

Par ailleurs, les spéculations continuent sur la composition du futur gouvernement.

Alain Juppé et l'entourage d'Emmanuel Macron ont démenti formellement vendredi soir avoir conclu un accord sur la formation du gouvernement, qui selon RTL prévoirait notamment la nomination d'Edouard Philippe au poste de Premier ministre.

"Il n'y a évidemment aucun accord Juppé/Macron!", a tweeté le maire de Bordeaux. "J'hallucine!", a-t-il écrit dans un autre tweet.

Donné depuis plusieurs jours comme un des favoris pour Matignon, le juppéiste Edouard Philippe était épinglé vendredi par Mediapart pour avoir fait l'objet d'une "observation" de la Haute autorité sur la transparence de la vie publique.

En 2014, le député-maire du Havre avait rempli de manière un peu désinvolte sa déclaration de patrimoine, en n'évaluant pas ses biens immobiliers, ainsi que sa déclaration d'intérêts. "Comme beaucoup de parlementaires sans doute, j’ai essayé de concilier le respect de la loi et une forme de mauvaise humeur", a-t-il concédé à Mediapart.

Le nouveau Premier ministre pourrait être nommé dès dimanche par Emmanuel Macron après la passation des pouvoirs à l'Elysée avec son prédécesseur François Hollande.

Plusieurs sources parlementaires en effet ont été prévenues par les autorités que la rue de Varenne serait "bloquée entre la rue de Bellechasse et la rue du Bac entre 8H30 et 11H00 lundi" en raison de "la passation des pouvoirs à l'Hôtel Matignon" entre Bernard Cazeneuve et son successeur.

Cependant à En Marche ! on disait s'en tenir au calendrier prévu, soit une nomination lundi.

Le choix d'un Premier ministre venu de la droite pourrait inciter certains LR à franchir le pas pour être candidats aux législatives dans la majorité présidentielle, alors que la date limite de dépôt de candidature est fixée au 19 mai.

Pour l'heure, la République en marche ! n'a investi aucun candidat face à Bruno Le Maire, Thierry Solère, Gilles Boyer ou Franck Riester.

Ce qui provoque la colère des responsables des Républicains, comme leur chef de file à l'Assemblée Christian Jacob qui a dénoncé vendredi "une attitude de petits politicards".

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