Législatives: Cazeneuve met en garde contre les projets du président Macron
L'ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve a mis en garde jeudi contre certains projets de l'actuel gouvernement, notamment en...

Législatives: Cazeneuve met en garde contre les projets du président Macron

L'ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve a mis en garde jeudi contre certains projets de l'actuel gouvernement, notamment en...
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L'ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve a mis en garde jeudi contre certains projets de l'actuel gouvernement, notamment en matières sociale et fiscale, et ceux du FN, appelant les Français à voter pour le PS aux législatives pour avoir une "bonne majorité".

"Je ne veux pas laisser ce président (Emmanuel Macron, ndlr) seul dans un tête-à-tête avec la droite qui cherche à le cerner", a dit M. Cazeneuve, venu soutenir Michèle Delaunay, candidate PS dans la 2è circonscription de Gironde.

M. Cazeneuve qui visitait un chantier naval, a ironisé sur "l'inexpérience" des candidats de la République En Marche: "on ne prend pas la mer avec des barreurs de petit temps, il faut des bateaux éprouvés".

En matière d'équité fiscale, il s'est opposé sans ambiguïté à la réforme proposée par M. Macron: "si on donne plus de pouvoir d'achat aux salariés les plus aisés en diminuant les cotisations sociales", financé par "une augmentation de la CSG subie par les retraités les plus modestes, alors il y a problème"

Et de critiquer la configuration du nouveau gouvernement où la Fonction publique a été "remise dans le giron du ministère du Budget, comme à l'époque d'Eric Woerth" dans le gouvernement de François Fillon. M. Cazeneuve a mis en garde contre la suppression d'un poste de fonctionnaire sur deux partant à la retraite, qui "aura des conséquences sur tous les services publics"

On peut aussi faire évoluer le droit du travail, a-t-il poursuivi, "mais si on doit le faire en passant en force par ordonnances, alors c'est l'idée même de réforme que l'on abîme".

Concernant "la moralisation de la vie politique", M. Cazeneuve a déclaré: "cette idée que la moralisation de la vie politique commence le 7 mai 2017 est un leurre", rappelant la création notamment d'un parquet financier et d'une agence anti-corruption lors du quinquennat précédent.

Il n'a pas commenté l'ouverture d'une enquête préliminaire contre le ministre de la Cohésion des Territoires, Richard Ferrand. Mais, dans une allusion à la mise en congé du ministre de l'Intérieur Bruno le Roux après des révélations sur l'emploi de ses filles à l'Assemblée, M. Cazeneuve a rappelé qu'à Matignon, il avait pris la "décision douloureuse" de s'en séparer "en 24 heures".

Dans la soirée, M. Cazeneuve est allé soutenir à Marmande, Matthias Fekl, l'ex-ministre de l'Intérieur et député PS sortant dans la 2è circonscription du Lot-et-Garonne, où le Front national est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle avec 25,03% des suffrages. C'est dans la circonscription de M. Fekl que le FN a réalisé son meilleur score (26,53%).

"Le Front national c'est une impasse!" et "Marine Le Pen c'est, par le truchement de la violence (...) et souvent de l'extrémisme, la stérilisation des territoires où elle prétend agir", a déclaré M. Cazeneuve.

La sortie de l'Europe, prôné par le FN, "est une impasse pour les agriculteurs" qui " sans la politique agricole commune sont des agriculteurs ruinés", a-t-il déclaré.

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