Ce mercredi, Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat était l’invité de la matinale de Public Sénat. Le sénateur du Nord a annoncé que le discours de politique générale de Michel Barnier allait avoir lieu le 1er octobre.
Législatives : ces ministres et figures de la Macronie balayés au second tour
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Des piliers de la majorité présidentielle sortante ont été emportés dans ce second tour des législatives. À commencer par le premier des députés : le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand. Il a été battu par Mélanie Thomin (NUPES), qui l’emporte avec 50,85 %. Autre séisme : la majorité présidentielle perd ses deux têtes dans l’hémicycle. Christophe Castaner, l’ex-président du groupe LREM, n’est parvenu à récolter que 48,51 % face au candidat NUPES. Même sort pour le président du groupe MoDem, Patrick Mignola, dépassé en Savoie par son adversaire de la NUPES, par 50,85 %.
Dans les rangs de l’exécutif, plusieurs ministres ont perdu la poussière et devront démissionner, selon une règle tacite voulue par l’Élysée, ce qui ouvre la voie à un remaniement. Amélie de Montchalin, qui avait été promue ministre de la Transition écologique, a été nettement battue dans l’Essonne par le socialiste Jérôme Guedj (53,36 %). En pleine crise hospitalière, la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon n’a pas su convaincre une majorité d’électeurs. Elle s’incline de peu face à Christine Engrand (RN), 50,06 % contre 49,94 %. Seulement 56 voix les séparent. La secrétaire d’État chargée de la Mer, Justine Bénin, subit une déroute en Guadeloupe, n’obtenant que 41,35 %.
12 ministres sur 15 sont sortis victorieux des législatives
D’autres ne sont pas passés loin de l’accident. Elisabeth Borne a obtenu son siège dans le Calvados, mais son score reste très modeste pour une Première ministre : seulement 52,46 %. Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques et Délégué général de Renaissance (ex-LREM), l’emporte sur le fil à Paris, avec 51 % des voix face à la NUPES. Résultat encore plus serré dans la 7e circonscription de Paris, où le ministre délégué à l’Europe Clément Beaune l'a emporté de justesse face à Caroline Mécary (NUPES), par 50,73 %. Franck Riester, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, remporte avec 53,21 % des voix son élection en Seine-et-Marne face à un candidat RN.
Maigre lot de consolation pour l’Élysée, certains ministres réalisent des scores solides, à l’image de la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire (68,51 %) à Paris, du ministre chargé des Comptes publics Gabriel Attal (59,85 %), de la ministre des Outre-Mer Yaël Braun-Pivet dans les Yvelines. L’ancienne présidente de la commission des lois a été réélue avec 64,62 % des voix, face à un candidat NUPES. C’est près de 6 points de plus qu’il y a cinq ans.
Résultats confortables également pour le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin dans le Nord (57,52 %), le ministre chargé des Relations avec le Parlement Olivier Véran (55,53 %) dans l’Isère. Affaibli par des accusations de viol, le ministre des Solidarités Damien Abad a obtenu une victoire du même ordre (57,86 %), face à Florence Pisani (NUPES). L’ancien président du groupe LR à l’Assemblée nationale décroche un troisième mandat. Le ministre du Travail Olivier Dussopt est aussi réélu dans l’Ardèche (58,86 %). Il est même supérieur de 2,5 points à son score de 2017, obtenu avec une étiquette socialiste.