Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan, assure mardi n'avoir passé "aucune alliance ni accord législatif" avec qui que ce soit et notamment le Front national de Marine Le Pen, que le député de l'Essonne avait soutenue au second tour de la présidentielle.
Alors que Debout la France a connu de nombreuses défections dont celles de plusieurs vice-présidents depuis l'entre-deux-tours de la présidentielle, son bureau national affirme dans un communiqué "l'indépendance totale du mouvement". "Aucune alliance ni accord législatif n'ont été passés. Le mouvement compte jouer un rôle central dans la recomposition de la vie politique française", ajoute-t-il.
Les dirigeants du Front national assurent régulièrement que les candidats DLF qui seraient non qualifiés au second tour des législatives se désisteront en faveur des FN qui seraient qualifiés.
Ce bureau national réuni lundi soir et à la composition désormais plus réduite a "tenu d'abord à réaffirmer sa fidélité et son entier soutien à Nicolas Dupont-Aignan".
"Il a acté la présence de plus de 400 candidats aux prochaines élections législatives qui présenteront le choix d'une offre gaulliste et humaniste aux Français. Le Bureau national rappelle l'impasse que constitue le vote +LR+. Ce parti, se situant à la fois en soutien et en opposition à la politique de M. Macron, ne peut constituer une force crédible d'opposition" écrit l'organe, sans faire en revanche mention du Front national.
Lundi sur LCI, M. Dupont-Aignan avait affirmé son "ambition de réunifier tous les électeurs de droite (...) qui partagent les mêmes convictions".
"De Laurent Wauquiez à Florian Philippot en passant par moi, il y a une immense majorité de Français de droite qui n'en peuvent plus de voir la défaite à chaque présidentielle", avait-il aussi dit au sujet du patron LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes et du vice-président du FN.
"Je lève un tabou et je vais rassembler les électeurs de droite et arrêter la division. J'ai eu le courage de soutenir Marine Le Pen et j'ai eu le courage de tirer les leçons de son échec", a souligné le député-maire de Yerres (Essonne), candidat à sa réélection.
"J'ai refusé l'accord électoral car je veux qu'on rénove la vie politique. On peut faire un choix de second tour tout en étant indépendant", a-t-il insisté.