Les électeurs de Saint-Pierre et Miquelon ont commencé samedi à voter pour le premier tour des législatives, affrontant la fraîcheur et quelques gouttes de pluie pour désigner leur député parmi cinq candidats, dont l'actuelle ministre des Outre-Mer Annick Girardin sous l'étiquette PRG.
Quatre bureaux de vote sont ouverts pour accueillir les 4.971 inscrits dans cette collectivité située au large du Canada.
Parmi les premiers votants de la matinée, alors que le thermomètre affiche juste 7 degrés et que le vent souffle à 80 km/heure, beaucoup viennent surtout "par habitude" ou "par devoir citoyen".
On sent parfois de la lassitude chez ceux qui ont "hâte que ce soit terminé" après un long cycle électoral qui a débuté l'an dernier avec les primaires et s'est poursuivi avec les élections territoriales de mars, avant la présidentielle des 23 avril et 7 mai. Parmi eux, sœur Agnès, qui avoue "en avoir marre de ces querelles de clochers".
Historiquement, les législatives mobilisent peu les électeurs de l’archipel. Lors de la législative partielle de 2014, moins d’un électeur sur deux s’était déplacé. Déjà membre du gouvernement, Mme Girardin avait été réélue dès le 1er tour avec 59,9% des voix.
Mme Girardin, 52 ans, est investie par le PRG dont elle est vice-président et le PS, et soutenue par la République en Marche (REM) d'Emmanuel Macron. En cas de défaite, elle serait privée de son ministère au niveau national et ne compterait plus de mandat au niveau local. En cas de victoire, c'est son suppléant Stéphane Claireaux, l'actuel député de l'archipel, qui siègerait à l'Assemblée Nationale tandis qu'elle resterait au gouvernement.
Elle a pour adversaires Robert Langlois (France insoumise), le vice-président du conseil territorial Stéphane Lenormand (Archipel Demain), Roger Rode (Front national) et Denis Vigneau-Dugué (sans étiquette).
Les électeurs de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane et de Saint-Martin et Saint Barthélemy doivent également voter samedi, un jour avant la métropole et les autres collectivités d'outre-mer - à l'exception toutefois de la Polynésie française, dont les électeurs étaient appelés aux urnes dès le weekend dernier pour des raisons d'organisation.