L'ex-candidat à la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan, président du parti Debout la France, a annoncé à l'AFP sa réélection dans la huitième circonscription de l'Essonne face au candidat République en Marche Antoine Pavamani.
Les électeurs "m'ont renouvelé très largement leur confiance", a-t-il ensuite déclaré à France 3. Il obtient 52,05% des suffrages contre 47,95% pour son adversaire.
"Les manifestations orchestrées, relayées par un tintamarre injuste n'ont pas ébranlé la très grande majorité de mes concitoyens", a-t-il encore dit, faisant référence aux protestations ayant suivi son accord avec Marine Le Pen entre les deux tours de la présidentielle.
La président de Debout la France a estimé que "la nouvelle majorité [était] en trompe l'œil tant l'abstention est gigantesque". "On peut désormais s'interroger sur le caractère démocratique de cette nouvelle Assemblée", a-t-il poursuivi, évoquant un "colosse aux pieds d’argile".
"L’enjeu maintenant est d’agir vite pour unir les forces de résistance et proposer un autre destin à la France. Cela passe d’abord par notre capacité à proposer un Français le beau projet politique alternatif et sérieux, capable de résoudre enfin les problèmes qu’aucune majorité depuis trente ans n’a réglé car elles ont oublié que rien ne peut se faire sans l’indépendance du pays", a souligné l'ancien membre de l'UMP.
Entre les deux tours de la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan a passé un accord de gouvernement avec Marine Le Pen, qui était qualifiée au second tour, prévoyant de le nommer Premier ministre.
Cet accord a provoqué une hémorragie au sein de DLF et des manifestations à Yerres, la ville dont il est maire.
Un accord législatif avait été aussi conclu, prévoyant 50 candidats FN soutenus par DLF et 50 DLF soutenus par le FN, mais il a été ensuite mis au rebut, le FN présentant un candidat contre M. Dupont-Aignan dans l'Essonne comme DLF face à Marine Le Pen dans le Pas-de-Calais.
Dimanche, lors de la soirée électorale à Yerres, Debout la France a par ailleurs refusé d'accréditer l'émission Quotidien (TF1 - TMC), invoquant des raisons de "sécurité".
DLF a expliqué à l'AFP que Quotidien avait fait sa demande trop tard, évoquant une date limite fixée à "vendredi minuit". Quotidien a assuré en retour avoir appelé et écrit vendredi au responsable de la presse de DLF, avec une capture d'écran d'un sms témoignant de cette demande d'accréditation.
Les journalistes de Quotidien sont constamment refusés aux événements du FN.