En Marche ! permet la double appartenance politique à ses adhérents et militants, mais demande impérativement aux futurs députés qui voudront gouverner avec Emmanuel Macron le rattachement sous sa bannière en préfecture.
Au gré des déclarations des uns et des autres, la position d'En Marche ! sur la double appartenance a pu paraître floue ou ambiguë.
En toile de fond, la volonté du parti d'élargir au maximum sa base en permettant des ralliements de gauche et de droite, mais aussi de consolider sa position avec des élus portant l'étiquette du mouvement du président à l'Assemblée nationale.
Un enjeu vital car les subventions publiques, qui permettent aux formations politiques de se financer, sont attribuées en fonction des résultats aux législatives.
C'est pour cela que lundi matin encore, Jean-Paul Delevoye, président de la commission d'investiture d'En Marche!, a écarté toute possibilité de double étiquette avec un autre parti politique pour les candidats investis aux élections législatives.
"Notre position n'a pas varié : si vous souhaitez soutenir le projet présidentiel, vous vous inscrivez au mouvement En Marche !, sur le site En Marche !, vous allez à la préfecture sous l'étiquette En Marche !", a insisté M. Delevoye lundi.
Emmanuel Macron serre la main de Jean-Paul Delevoye, président de la commission d'investiture d'En Marche!, le 28 mars 2017 à Paris
AFP/Archives
Les noms des candidats devraient être dévoilés d'ici à mercredi, annonce-t-on dans l'entourage de M. Macron.
Concrètement, chaque postulant à la députation retenu par En Marche ! devra se rendre en préfecture entre le 15 et le 19 mai et effectuer sa déclaration de rattachement au parti, qui devrait être rebaptisé à partir de ces élections "La République en marche".
"Le parti ou groupement de rattachement doit être unique. La loi exclut qu’un même candidat puisse indiquer, au moment de sa déclaration de candidature, plus d'un parti ou groupement de rattachement", indique le ministère de l'Intérieur dans son mémento pour les législatives 2017.
"Il faut s'inscrire dans la logique +la République en marche+, s'inscrire en préfecture là-dessus et s'engager à siéger dans le groupe de la majorité présidentielle le moment venu", a insisté lundi Richard Ferrand, secrétaire général d'En Marche !, sur RTL.
Si le rattachement administratif sera incontournable, pour le reste, "il ne sera pas fait de contrôle policier sur la double appartenance", indique un conseiller de M. Macron.
Rien n'empêche donc les élus de conserver leur carte d'adhérent au Parti socialiste ou chez Les Républicains par exemple.
Vendredi dernier, M. Macron avait ainsi assuré qu'il ne demanderait "à personne de déchirer sa carte". Tout en soulignant que PS comme LR ne permettaient pas dans leurs statuts cette double appartenance et menaçaient d'exclusion quiconque transgresserait cette règle.
"Ce n'est pas tant une exigence que nous posons, que des règles persistantes des deux partis qui ont été disqualifiés", a ainsi rappelé M. Ferrand sur Europe 1.
Dans le cadre de l’émission spéciale « Emmanuel Macron - Les défis de la France », le président de la République répond, pendant 2h30, à plusieurs personnalités sur l’actualité nationale et internationale sur TF1. Suivez en direct les annonces et moments forts de l’intervention du chef de l’Etat.
A deux semaines du vote des militants, le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, qui ambitionne de détrôner Olivier Faure de la tête du PS, a présenté avec sa « dream team » les « 100 premier jours » de son action, s’il remporte le congrès du parti. Avec une ambition : ne pas être « une gauche fantasmée », explique François Kalfon, mais plutôt « une gauche qui veut traiter les problèmes du réel ».
Ce mardi, TF1 Info publie un sondage réalisé par l’Ifop, sur les attentes des Français avant le grand rendez-vous donné par Emmanuel Macron ce soir. Si tous les regards sont tournés vers un potentiel référendum, les sondés s’intéressent en particulier à l’état des finances publiques, de l’insécurité en France, ou encore de la situation des services publics.
Un an après les émeutes en Nouvelle-Calédonie, l’avenir institutionnel de l’Archipel s’inscrit en pointillé après l’échec des négociations la semaine dernière entre indépendantistes et non-indépendantistes sous l’égide de Manuel Valls. Le ministre des Outre-mer rendra compte de la situation au Sénat mercredi 21 mai, auprès du « groupe de contact » mis en place par Gérard Larcher.
Le
Le direct
Aides publiques aux entreprises : audition de Rodolphe Saadé
Aides publiques aux entreprises : audition de Rodolphe Saadé