Législatives : Gérard Larcher refuse de saisir la main tendue d’Emmanuel Macron

Le président du Sénat a dénoncé sur TF1 l’opération médiatique du jour du président de la République. Déclinant l’offre du chef de l’État d’une entente avant les législatives, Gérard Larcher a défendu la ligne claire » de LR. « Nous irons sous nos couleurs », a-t-il insisté.
Guillaume Jacquot

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Le président du Sénat n’a pas apprécié la conférence de presse d’Emmanuel Macron, tenue ce 12 juin à la mi-journée. Un moment au cours duquel le chef de l’État a présenté la dissolution comme une occasion pour les différentes forces politiques de faire une « clarification » de leurs positionnements. « Je vois qu’Emmanuel Macron n’a sans doute pas décodé ce qu’il s’est passé dimanche, un formidable désaveu de sa politique. Voilà qu’il se transforme à nouveau en directeur de campagne électorale », a critiqué Gérard Larcher, sur le plateau du 20 heures de TF1, évoquant le « chaos » provoqué par l’annonce d’une dissolution de l’Assemblée nationale. « Je l’appelle, moi personnellement, à rester plutôt à la hauteur du rôle d’arbitre ».

Gérard Larcher a également sourcillé face à la « fédération de projets » proposée par Emmanuel Macron, une main tendue en direction des « sociodémocrates » et des « gaullistes », non-membres de la majorité présidentielle. L’Élysée se dit même prêt à ne pas présenter de candidats contre les nouveaux alliés qui pourraient se manifester. « Écoutez, c’est pas les arrangements politiques. La ligne des Républicains est claire : nous irons sous nos couleurs, autonomes, indépendants », a tonné le président du Sénat. Le sénateur des Yvelines est d’autant plus dubitatif après les deux années écoulées depuis les législatives de 2022. « Emmanuel Macron a eu bien des fois l’occasion éventuellement de tendre la main, il ne l’a jamais fait. » Et d’ajouter : « De toute façon, un accord électoral doit être toujours précédé d’un accord politique. »

Interrogé sur son attitude en cas de duel entre le RN et un candidat La France insoumise le 7 juillet, Gérard Larcher a indiqué qu’il ne choisirait ni l’un ni l’autre.

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