Les législatives auront eu raison de nombreux ténors du Parti socialiste. De Myriam El-Khomri à Christian Paul, en passant par Jean-Jacques Urvoas, ils ont été éliminés au second tour. De nombreux autres n'avaient pas passé le premier.
Législatives : hécatombe au Parti socialiste
Les législatives auront eu raison de nombreux ténors du Parti socialiste. De Myriam El-Khomri à Christian Paul, en passant par Jean-Jacques Urvoas, ils ont été éliminés au second tour. De nombreux autres n'avaient pas passé le premier.
Par Alice Bardo
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Aurélie Filippetti, Benoît Hamon, François Lamy, Juliette Méadel, Patrick Mennucci, Christiphe Sirugue, Christophe Borgel, Jean-Christophe Cambadélis, Matthias Fekl. Tous ont été éliminés dès le premier tour des législatives. Parmi ceux qui avaient franchi cette première étape, beaucoup n’ont pas réussi à obtenir un siège au Palais Bourbon.
Jean-Jacques Urvoas
Jean-Jacques Urvoas à Paris le 26 février 2017
AFP/Archives
L’ex-ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas a été battu par la candidate Annaig Le Meur dans la première circonscription du Finistère. Il a obtenu 45,55% de suffrages exprimés au second tour et cède ainsi son siège de député, qu’il occupait depuis deux mandats.
Myriam El Khomri
La candidate PS aux élections législatives dans la 18e circonscription de Paris Myriam El Khomri, le 14 juin 2017.
AFP
Myriam El Khomri, ancienne ministre du Travail, a été battue par Pierre-Yves Bournazel (LR) dans la 18ème circonscription de Paris. Les deux candidats se revendiquaient de la majorité présidentielle. L’une affirmait avoir eu le soutien du Président, l’autre celui d’Édouard Philippe.
Najat Vallaud Belkacem
Najat Vallaud-Belkacem à l'Elysée le 5 avril 2017
AFP/Archives
Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre de l'Éducation, s’est inclinée dans la sixième circonscription du Rhône face au candidat En Marche Bruno Bonnell. Selon des résultats partiels, ce dernier aurait obtenu 40% des voix.
Marisol Touraine
L'ancienne ministre de la santé Marisol Touraine à l'Élysée, le 22 mars 2017
AFP/Archives
Marisol Touraine n’a pas été réélue dans la troisième circonscription d’Indre-et-Loire. Elle a été battue par Sophie Auconie (UDI-LR) alors qu’elle était en ballottage favorable. L’ancienne ministre de la Santé faisait partie des quelques socialistes à qui La République en marche n’avait pas opposé de candidat. Investie par le Parti socialiste, elle avait fait le choix de ne pas mettre le logo PS sur son affiche de campagne.
Bernard Combes
Le président François Hollande et le maire socialiste de Tulle Bernard Combes, dans les rues de Tulle le 23 mars 2014
Nicolas Tucat
Bernard Combes, maire de Tulle et ancien conseiller de François Hollande, perd le second tour des législatives, avec 46,57% des suffrages exprimés. Il a été battu par le candidat d’En Marche, Christophe Jerretie.
Christian Paul
Christian Paul (PS), lors d'une séance photo à Paris, le 28 septembre 2016
AFP/Archives
Dans la deuxième circonscription de la Nièvre, fief historique du PS, Christian Paul, ancien chef des députés frondeurs du PS, a lui aussi été battu par un candidat REM, Patrice Perrot, qui a obtenu 54,62% des voix.
À l’issue du second tour des législatives, le Parti socialiste a remporté 32 sièges. En 2012, il en avait obtenu 280. Jean-Chirstophe Cambadélis a annoncé sa démission de la tête du PS peu après les résultats.
Il l’a finalement fait. Dans son discours de politique générale, Sébastien Lecornu a annoncé la suspension de la réforme des retraites jusqu’à la prochaine élection présidentielle de 2027. De quoi satisfaire les socialistes, mais pas forcément le reste de la classe politique.
Alors que Sébastien Lecornu a sans doute sauvé son gouvernement cette semaine en annonçant la suspension de la réforme des retraites, les sénateurs LR qui ont fait de cette question un marqueur, ne comptent pas renier leurs convictions quitte à mettre à mal l’unité de leur parti.
Dans un communiqué de presse, les élus communistes du Sénat indiquent « soutenir le vote de la censure du gouvernement ». Malgré l’annonce d’une suspension de la réforme des retraites, ils reprochent à l’exécutif de poursuivre « une politique austéritaire fondée sur les dogmes libéraux les plus éculés ».
Le premier ministre sauve, pour l’heure, sa tête, grâce à la non-censure obtenue dans la douleur avec le PS. Sébastien Lecornu a répondu à l’une de leur principale exigence, avec la suspension de la réforme des retraites.