Législatives : « Je souhaite qu’émerge une alternative démocrate et républicaine. Sans LFI, sans le Rassemblement national », assure Frédéric Valletoux

Invité de la matinale de Public Sénat, le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux évoque l’ avenir politique incertain à quelques jours du second tour des élections législatives. Le ministre appuie son champion, Edouard Philippe, selon lui seul capable de recréer une majorité autour de lui.
Henri Clavier

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

A l’approche du second tour et d’une composition incertaine de l’Assemblée nationale, Frédéric Valletoux, ministre de la Santé et candidat Horizons aux législatives dans la 2e circonscription de Seine-et-Marne, se projette vers une coalition. « A l’image d’Edouard Philippe, je souhaite qu’émerge une alternative démocrate et républicaine. Sans LFI, sans le Rassemblement national », affirme Frédéric Valletoux qui espère reconstruire un bloc central autour d’Edouard Philippe. Pourtant, le maire du Havre ne reviendra pas au palais Bourbon, à l’inverse d’un certain nombre de chefs de parti, et pourrait ne pas être au centre des discussions parlementaires. 

Édouard Philippe pour réunir une nouvelle coalition ? 

« J’entends, de plus en plus, des responsables de l’arc républicain qui expliquent que ce qu’il va se passer après le 7 juillet va être une nouvelle phase de discussion entre les groupes. On ne connaît pas encore les équilibres », lance le ministre de la Santé. En l’absence de majorité absolue, Frédéric Valletoux mise sur une parlementarisation du régime qui doit remettre l’Assemblée nationale au centre des décisions. « Dès juillet 2022, on était les seuls à dire, on n’y arrivera pas dans une Assemblée avec une majorité relative sans pacte de gouvernement », martèle le candidat de Seine-et-Marne. Néanmoins, les contours, comme la faisabilité, d’une éventuelle coalition sont très incertains. « Laissons passer le deuxième tour, ensuite, bien sûr qu’il y aura des propositions très concrètes. Edouard Philippe va jouer un rôle très utile dans la structuration de la droite et du centre », assure Frédéric Valletoux.

 « Edouard Philippe a la vertu de la cohérence » 

Pour ce membre d’Horizon, la recomposition doit évidemment se faire autour de l’ancien premier ministre et chef du parti, Edouard Philippe. « Horizons doit avoir toute sa place », continue le ministre de la santé qui exprime certains regrets estimant « qu’on n’a pas insisté assez sur la nécessité de signer un pacte de gouvernement ». Avant le deuxième tour, rien ne permet de penser que le groupe Horizons sera incontournable à l’Assemblée. En effet, sur les 82 candidats investis par le parti d’Edouard Philippe, ils ne sont plus que 50 encore en lice. On s’oriente donc davantage vers une stabilité, ou un recul, du groupe qui comptait 31 députés lors de la précédente législature. « Edouard Philippe a la vertu de la cohérence. Il évoque la nécessité de reconstruire la majorité, de reconstruire la droite », veut néanmoins croire Frédéric Valletoux, estimant qu’Edouard Philippe peut rassembler autour de lui.

Partager cet article

Dans la même thématique

Législatives : « Je souhaite qu’émerge une alternative démocrate et républicaine. Sans LFI, sans le Rassemblement national », assure Frédéric Valletoux
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le