Sa candidature n’aura pas tenue face à la montée de la polémique. Jérôme Peyrat, candidat de Renaissance (ex-LREM) pour les législatives, annonce ce mercredi se retirer de la campagne. Cet ancien conseiller d’Emmanuel Macron à l’Elysée avait été investi dans la 4e circonscription de Dordogne, malgré sa condamnation en septembre 2020 pour violences conjugales. Son ex-compagne avait reçu 14 jours d’ITT (incapacité temporaire de travail).
Après le cas de Taha Bouhafs, candidat LFI accusé de violences sexuelles, qui a retiré sa candidature, les projecteurs s’étaient tournés sur celui de Jérôme Peyrat. La machine s’est emballée ce mercredi après des propos, ce matin, sur France Info, du délégué général de Renaissance, Stanislas Guérini. Le député a tenté de prendre la défense de Jérôme Peyrat, qui a occupé le poste de conseiller politique pour LREM après son passage à l’Elysée. « C’est un honnête homme, je ne le crois pas capable de violences sur les femmes » a soutenu le numéro 1 de l’ancienne République en marche. Des propos qui valent à Stanislas Guérini de nombreuses critiques de l’opposition, surtout de gauche.
« J’invite chacune et chacun à regarder précisément les faits »
Devant la pression, Jérôme Peyrat a finalement annoncé en fin de journée à l’AFP qu’il jetait l’éponge. « J’entends que ma candidature aux élections législatives pourrait porter atteinte à ma famille politique. Je la retire », a indiqué l’ex-candidat, qui « invite chacune et chacun à regarder précisément les faits qui (lui) sont reprochés, la décision de justice et les autres décisions prises dans cette affaire ». « L’alliance de la mauvaise foi, des raccourcis partisans et de la bonne conscience a peu de frais, amplifiée par des canaux digitaux où l’anonymat le dispute à l’ignorance des procureurs d’occasion, amalgame un épisode de ma vie sur lequel je me suis largement expliqué, avec une violence qui m’est totalement étrangère », ajoute Jérôme Peyrat.
« Nous avons convenu ensemble qu’il retire sa candidature », affirme pour sa part dans un communiqué Stanislas Guérini, qui « mesure » que ses propos « ont pu heurter et blesser ». Il assure ne remettre « en aucun cas en cause une décision de justice ».
Ce retrait pourrait faire les affaires de la députée LREM sortante, Jacqueline Dubois, qui n’avait pas reçu l’investiture de son parti. Elle avait décidé malgré tout de se représenter en dissidente.