Une adhérente de la République en marche (REM) qui se présente à Paris contre Marielle de Sarnez, laquelle est investie par le parti du président Emmanuel Macron, a qualifié mercredi l'investiture de la ministre de "véritable effet repoussoir" pour les électeurs.
L’investiture par REM "de Mme de Sarnez dans la 11e circonscription a un véritable effet repoussoir aggravé par les récents scandales du MoDem", écrit dans un communiqué Armelle Malvoisin, également ex-conseillère départementale du MoDem. "Aussi, les électeurs qui souhaitent soutenir la politique d’Emmanuel Macron viennent spontanément à moi", ajoute-t-elle.
Mardi, la République en Marche avait fait une mise au point pour rappeler que Mme de Sarnez, confrontée à des candidatures dissidentes, était la seule qu'elle a investie dans la 11e circonscription de Paris.
"Je n’ai jamais déclaré que j’étais investie par REM, car je ne le suis pas", affirme Mme Malvoisin dans son communiqué. "J’ai toujours été très claire là-dessus. J’indique à mes électeurs que ma candidature est dissidente, et qu’en cas d’élection, je soutiendrai la politique portée par le président de la République."
La présidente par intérim du parti Catherine Barbaroux avait demandé mardi aux candidats entretenant "une ambiguïté coupable dans leurs documents de campagne, en revendiquant une appartenance à la +majorité présidentielle+, en exploitant d'anciennes photos du président de la République, ou en reprenant à leur compte tout ou partie du programme présidentiel", à "davantage de clarté dans leur communication et de probité à l’endroit des électeurs".
"A défaut (..), La République En Marche se réserve le droit de saisir les tribunaux compétents", avait-elle menacé.
Vice-présidente du MoDem et ministre des Affaires européennes, Mme de Sarnez se présente dans une circonscription très disputée, entre l'avocat Francis Szpiner (LR), le député (PS) sortant Pascal Cherki et Mme Malvoisin.
L'investiture de Mme de Sarnez avait semé le trouble dans les rangs de la République en marche puisqu'elle effectue actuellement son quatrième mandat d'eurodéputée. Or, plaidant pour le renouvellement, M. Macron avait édicté comme critère pour se présenter de ne pas avoir fait plus de trois mandats consécutifs de parlementaire.
De surcroît, assure Mme Malvoisin, "elle n’est pas appréciée par les habitants du XIVe arrondissement parisien, où elle n’a pas réalisé un bon score aux législatives de 2007. Elle n’est pas estimée non plus par les électeurs du VIe arrondissement où, en tant qu’élue locale depuis 2014, (adjointe au maire du VIe et conseillère de Paris) elle cumule 90% d’absentéisme".