Législatives: La France insoumise hausse le ton contre les communistes

Législatives: La France insoumise hausse le ton contre les communistes

La France insoumise a haussé le ton jeudi contre les communistes avec lesquels les négociations pour les législatives coincent,...
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La France insoumise a haussé le ton jeudi contre les communistes avec lesquels les négociations pour les législatives coincent, les menaçant de "poursuites judiciaires" pour l'utilisation de l'image de Jean-Luc Mélenchon.

"Le PCF cherche à semer la confusion chez les électeurs qui ont voté pour le candidat de La France Insoumise, en faisant croire que les candidats du PCF aux législatives ont le soutien de Jean-Luc Mélenchon", a estimé le mouvement de l'ancien candidat à la présidentielle dans un communiqué.

Rappelant que "les seuls candidats qui ont ce soutien sont ceux validés par La France Insoumise", le mouvement a exigé du PCF "l'arrêt immédiat de l'utilisation de la photo de Jean-Luc Mélenchon, ainsi que de tous les éléments graphiques appartenant à La France Insoumise".

Sous peine, a-t-il ajouté, "d'engager les poursuites judiciaires afin de faire cesser cette situation puisque nos rappels à l'ordre répétés ne sont suivis d'aucun effet".

Comme pour la présidentielle, où les communistes avaient imprimé leur propres tracts et affiches, avec une photo de M. Mélenchon différente de la photo officielle mais aussi un slogan et un logo différents, certains candidats aux législatives émanant de diverses composantes du Front de gauche ont édité du matériel de campagne sur lequel figure le candidat de La France insoumise.

"L'heure est au rassemblement, pas à la polémique", a immédiatement répondu le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles, dans un communiqué.

Les discussions entre les communistes et l'équipe de Jean-Luc Mélenchon sur un éventuel accord pour les élections législatives coincent sur plusieurs points depuis leur reprise après le premier tour de la présidentielle, où le candidat LFI, arrivé quatrième, a obtenu 19,58% des voix.

Lors de leur dernière rencontre mardi, les deux parties se sont séparées sur un constat de désaccord. Quelques heures avant, le secrétaire national du PCF Pierre Laurent avait rendu publique sa proposition d'un "accord large et national" sous une "bannière commune: +la force du peuple+".

"Ce n'est pas sérieux, on a l'impression d'être menés en bateau", a commenté à l'AFP le directeur de campagne de M. Mélenchon, Manuel Bompard, pour qui cela revient à dire que les communistes veulent "50% des circonscriptions avec leur programme et leur étiquette".

Il a annoncé que le mouvement laissait jusqu'au début de la semaine prochaine aux communistes pour accepter ou refuser un accord de désistement réciproque portant sur 60 circonscription, 30 pour chacune des formations. "Soit il y a un accord national dans le cadre de La France insoumise, soit il y a un accord de désistement sur certaines circonscriptions", a résumé M. Bompard.

"C'est pas le parti communiste qui a dirigé cette campagne donc c'est pas une base, les sept millions de gens qui ont voté Jean-Luc Mélenchon c'est pas le parti communiste, c'est pas l'électorat communiste", a renchéri le porte-parole de M. Mélenchon, Alexis Corbière jeudi sur Public Sénat/Sud radio.

Dans une lettre à M. Mélenchon rendue publique jeudi, M. Laurent tente d'argumenter à nouveau en faveur de cette "bannière commune" mais reconnaît que La France insoumise pourrait encore lui opposer son "refus". Il explique avoir travaillé à une liste de 30 circonscriptions où le PCF souhaite maintenir son candidat, assurant attendre la liste LFI.

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