Le secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent a renouvelé mardi avec "un peu de colère" son appel à un accord avec La France insoumise (LFI) pour les législatives, prévenant qu'il ne reste que "quelques heures" pour une telle entente qui semble compromise.
"Je renouvelle avec gravité et un peu de colère mon appel à La France insoumise pour que nous allions (...) le plus largement et nationalement possible à la bataille ensemble, sous une bannière commune", a déclaré M. Laurent au cours d'une conférence de presse.
Notant que "cet accord fait toujours défaut" alors que "la bataille des élections législatives bat déjà son plein", le sénateur communiste a dénoncé une situation "incompréhensible" risquant de diviser les quelque sept millions d'électeurs au premier tour de Jean-Luc Mélenchon. "J'alerte sur le gâchis qui se prépare", a-t-il ajouté.
"Toutes les autres forces face à nous travaillent à aller plus loin" dans le rassemblement. "Et nous, on serait les seuls à faire l'inverse. C'est fou!", a-t-il aussi lancé.
Parmi les raisons du blocage, l'élu parisien a évoqué des discussions "très étriquées", ne concernant "malgré nos demandes" que sur des "retraits réciproques de candidatures portant sur moins de 15 circonscriptions pour chaque formation sur les 577" existantes.
"Nous poursuivons nos échanges", a néanmoins affirmé le sénateur communiste de Paris, estimant qu'il "reste quelques heures pour élargir le périmètre de la discussion et lui redonner l'ambition attendue", avant d'évoquer un délai de "48 heures".
Faute d'accord au niveau national, M. Laurent a indiqué que les communistes mèneraient la campagne pour le scrutin des 11 et 18 juin "avec la main tendue" et feraient des "offres" à leurs partenaires localement.
Le responsable communiste est aussi revenu sur la question de l'utilisation de l'image de Jean-Luc Mélenchon par le PCF, qui avait suscité début mai des menaces de "poursuites judiciaires" de la part de la France insoumise.
Déplorant un "épisode quand même assez pitoyable", il a fait état d'une "réponse très claire": "dans les circonscriptions où Jean-Luc Mélenchon ne souhaite pas l'utilisation de son image, nous respecterons ce droit".
La campagne des législatives des communistes sera lancée jeudi lors d'un meeting au gymnase Japy dans le XIe arrondissement de Paris.