Législatives: le PS n’investira pas de candidat face à Valls
Le Parti socialiste n'investira pas Manuel Valls aux législatives, mais ne mettra pas non plus de candidat face à lui, a affirmé...

Législatives: le PS n’investira pas de candidat face à Valls

Le Parti socialiste n'investira pas Manuel Valls aux législatives, mais ne mettra pas non plus de candidat face à lui, a affirmé...
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Le Parti socialiste n'investira pas Manuel Valls aux législatives, mais ne mettra pas non plus de candidat face à lui, a affirmé mardi à l'AFP Christophe Borgel, en charge des élections au PS.

L'ancien Premier ministre se présentera donc sans étiquette dans la première circonscription de l'Essonne. La semaine dernière, la République en marche avait fait savoir qu'elle n'accordait pas l'investiture à M. Valls, mais qu'elle ne lui opposerait pas de candidat.

Le PS précise dans un communiqué que sa commission électorale, qui s'est réunie lundi, a par ailleurs "arrêté que les candidats précédemment investis par le Parti socialiste qui ont dorénavant reçu l'investiture du mouvement la +République En Marche+, sont désormais désinvestis par le Parti socialiste".

En Marche! a investi 18 députés sortants PS, dont une dizaine avait l'investiture du parti, selon le secrétaire national Carlos Da Silva, chargé du développement des fédérations et adhésions, et proche de Manuel Valls.

"Ces candidats verront se présenter face à eux des candidats soutenus par le Parti socialiste, à l'exception de quelques circonscriptions dans lesquelles cela entraînerait presque assurément une victoire du Front national", poursuit le PS.

Le PS n'investira par exemple pas de candidat face à Frédéric Barbier (4e circonscription du Doubs), Brigitte Bourguignon (6e circonscription du Pas-de-Calais) et Françoise Dumas (1ère circonscription du Gard), selon M. Da Silva.

M. Borgel a regretté qu'En Marche! n'ait pas saisi la main tendue du PS pour limiter le nombre de candidatures dans certaines circonscriptions où le FN a obtenu des scores très élevés à la présidentielle.

"Il y a beaucoup d'endroits où ils prennent le risque de faire élire le Front national! C'est vrai du Pas-de-Calais, du Gard, des Pyrénées-orientales, du Nord (...) On passe un peu vite sur le fait que le combat contre le FN ça valait pour le second tour de la présidentielle, mais qu'aux législatives on laisse élire des députés Front national", a-t-il grincé.

Le député de Haute-Garonne (9e circonscription) s'est dit prêt à demander à certains candidats PS de se retirer, tout en jugeant que dans certaines circonscriptions les candidats PS étaient mieux à même de battre le FN que ceux d'En Marche!.

Interrogé sur le cas de Malek Boutih, qui avait fait savoir la semaine dernière qu'il avait demandé l'investiture En Marche!, sans l'obtenir, M. Da Silva a indiqué qu'il pourrait conserver son investiture PS, dans la 10e circonscription de l'Essonne.

Cette décision a indigné la sénatrice de Paris Marie-Noëlle Lienneman, située à l'aile gauche du PS. "Le PS n'a pas vocation à être le bagage accompagné d'En Marche!", écrit-elle dans un communiqué cosigné par Emmanuel Maurel et Jérôme Guedj, candidat aux législatives dans l'Essonne.

"Pour les socialistes qui se disent de la majorité présidentielle, on demande qu'il y ait en face un candidat PS, comme pour ceux qui ont l'investiture En Marche!", a-t-elle précisé à l'AFP.

Selon Mme Lienneman, de nombreux socialistes se revendiquent sur leur matériel de campagne de la "majorité présidentielle", photo d'Emmanuel Macron à l'appui. "On ne peut pas être dans la confusion (...) Sur le terrain, il y a plein de socialistes qui disent +ça suffit+", a-t-elle mis en garde.

Le PS a approuvé la semaine dernière une ligne d'"autonomie constructive" pour les législatives.

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