Législatives : « Le rassemblement des patriotes s’opérera au second tour » pour Nicolas Bay
Nicolas Bay, secrétaire général du Front national, était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. À quelques jours du premier tour des élections législatives, il assure que le Front national est capable de former un groupe à l’Assemblée nationale.

Législatives : « Le rassemblement des patriotes s’opérera au second tour » pour Nicolas Bay

Nicolas Bay, secrétaire général du Front national, était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. À quelques jours du premier tour des élections législatives, il assure que le Front national est capable de former un groupe à l’Assemblée nationale.
Public Sénat

Par Alice Bardo

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le 11 juin prochain se tiendra le premier tour des élections législatives. Et Nicolas Bay veut montrer qu’il est confiant : « Je crois que c’est possible de constituer un groupe à l’assemblée. » Cela implique que le Front national rafle 15 sièges au palais Bourbon. Un défi après la défaite de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle.

« Qu’on arrête de réduire le projet économique de notre mouvement à cette seule question monétaire », avertit d’emblée Nicolas Bay, qui admet ensuite que celui-ci n’a « pas convaincu les Français ». « Cela suscite beaucoup d’inquiétudes, il faut en tenir compte. » De quoi hérisser le poil de Florian Philippot, profondément attaché à la sortie de l’euro. « Ne croyez pas qu'on ne fait pas 50% au second tour parce qu'il y a l'euro. Si on s'enferme dans ce débat-là, on se trompe. Moi je ne le pense pas du tout", avait-il déclaré. Une position différente de celle de Marine Le Pen qui avait adopté une position plus ambiguë sur la nécessité de la sortie de l’euro pendant l’entre-deux-tour de l’élection présidentielle.

Plutôt que de commenter les tensions qui existent au sein du parti, Nicolas Bay préfère affirmer que « le partenariat avec Nicolas Dupont-Aignan continue ». Et si c’est chacun son parti au premier tour, « le rassemblement des patriotes s’opérera au second tour », assure-t-il.

Il a également souhaité rassurer sur le départ de Marion Maréchal Le Pen : « On reproche en permanence aux responsables politiques de n’avoir aucune expérience dans le privé ! ». Selon lui, la nièce de Marine Le Pen n’est qu’une jeune députée de 27 ans qui souhaite faire une pause et acquérir une expérience professionnelle ».

Le secrétaire général du FN s’en est ensuite pris à François Baroin. Le chef de file LR pour les législatives a plaidé pour une stratégie de « désistement réciproque » des Républicains aux législatives, délaissant ainsi la traditionnelle politique du « ni-ni ». « Baroin est autant rallié à Macron que ceux qui sont déjà dans son gouvernement, donc la seule vraie opposition possible c’est le FN », commente Nicolas Bay. Et d’ajouter : «  Les Français sont profondément écœurés par cette attitude, par cette droite qui a trahi ses idées et qui trahit désormais ses électeurs ouvertement. »

Bay : "Baroin est autant rallié à Macron que ceux qui sont déjà dans son gouvernement"
00:26

Partager cet article

Dans la même thématique

Législatives : « Le rassemblement des patriotes s’opérera au second tour » pour Nicolas Bay
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le