Le 11 juin prochain se tiendra le premier tour des élections législatives. Et Nicolas Bay veut montrer qu’il est confiant : « Je crois que c’est possible de constituer un groupe à l’assemblée. » Cela implique que le Front national rafle 15 sièges au palais Bourbon. Un défi après la défaite de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle.
« Qu’on arrête de réduire le projet économique de notre mouvement à cette seule question monétaire », avertit d’emblée Nicolas Bay, qui admet ensuite que celui-ci n’a « pas convaincu les Français ». « Cela suscite beaucoup d’inquiétudes, il faut en tenir compte. » De quoi hérisser le poil de Florian Philippot, profondément attaché à la sortie de l’euro. « Ne croyez pas qu'on ne fait pas 50% au second tour parce qu'il y a l'euro. Si on s'enferme dans ce débat-là, on se trompe. Moi je ne le pense pas du tout", avait-il déclaré. Une position différente de celle de Marine Le Pen qui avait adopté une position plus ambiguë sur la nécessité de la sortie de l’euro pendant l’entre-deux-tour de l’élection présidentielle.
Plutôt que de commenter les tensions qui existent au sein du parti, Nicolas Bay préfère affirmer que « le partenariat avec Nicolas Dupont-Aignan continue ». Et si c’est chacun son parti au premier tour, « le rassemblement des patriotes s’opérera au second tour », assure-t-il.
Il a également souhaité rassurer sur le départ de Marion Maréchal Le Pen : « On reproche en permanence aux responsables politiques de n’avoir aucune expérience dans le privé ! ». Selon lui, la nièce de Marine Le Pen n’est qu’une jeune députée de 27 ans qui souhaite faire une pause et acquérir une expérience professionnelle ».
Le secrétaire général du FN s’en est ensuite pris à François Baroin. Le chef de file LR pour les législatives a plaidé pour une stratégie de « désistement réciproque » des Républicains aux législatives, délaissant ainsi la traditionnelle politique du « ni-ni ». « Baroin est autant rallié à Macron que ceux qui sont déjà dans son gouvernement, donc la seule vraie opposition possible c’est le FN », commente Nicolas Bay. Et d’ajouter : « Les Français sont profondément écœurés par cette attitude, par cette droite qui a trahi ses idées et qui trahit désormais ses électeurs ouvertement. »
Bay : "Baroin est autant rallié à Macron que ceux qui sont déjà dans son gouvernement"