Législatives : les têtes d’affiches socialistes balayées

Législatives : les têtes d’affiches socialistes balayées

Benoît Hamon, Aurélie Filippetti, Jean-Christophe Cambadélis… Ce scrutin est une véritable sanction contre les socialistes et les anciens ministres de François Hollande. Rare exception : Manuel Valls se maintient au second tour.
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On attendait des résultats difficiles pour le parti socialiste. C’est une véritable hécatombe. Avec un score de 10,2% sur le plan national, le PS obtiendrait entre 20 et 30 sièges à l’Assemblée nationale, soit son pire score dans l’histoire de la Vème République. Premières victimes, les ex-ministres de François Hollande.

Benoît Hamon, candidat malheureux à la présidentielle pour le parti socialiste, perd son siège de député, dès le premier tour à 80 voix près. Avec 22,61% des voix, il échoue donc derrière LREM et les Républicains.

De son côté, Aurélie Filippetti, ex-ministre de la Culture, n’obtient que 11,8% des voix. Elle est largement devancée par le candidat LREM Belkhir Belhaddad (28,03 %), et la candidate FN, Laurence Burg (18,30), dans la première circonscription de Moselle.

Figure de l’Ecologie, l’ancienne patronne d’EELV Emmanuelle Cosse est éliminée dans la troisième circonscription de Seine-Saint Denis. Son ancienne collègue Cécile Duflot subit le même sort.

Matthias Fekl arrive en troisième position de la deuxième circonscription du Lot-et-Garonne, en obtenant 17% des voix. Pas suffisant pour se qualifier au second tour. L’ancien ministre de l’Intérieur est devancé par Alexandre Freschi, candidat de La République en marche (28,39 %) et Hélène Laporte, du Front national (20,32 %).

L’ancienne Secrétaire d’État chargée de l’Aide aux victimes, Juliette Méadel, échoue aussi dès le premier tour dans la 10ème circonscription de Seine-et-Marne. Avec 8,31% des voix, elle est largement battue par Stéphanie Do (LREM) et Maxime Laisney (LFI). Christophe Sirugue, ex-Secrétaire d'État chargé du Numérique et de l'Innovation perd son siège dans la 5ème circonscription en Saône-et-Loire. Christian Eckert, ancien Secrétaire d'État chargé du Budget et des Comptes publics et Pascale Boistard, ancienne Secrétaire d'État chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie, sont aussi éliminés.

D’autres ex-ministres s’en sortent un peu mieux. Notamment Manuel Valls qui se qualifie au second tour en prenant la tête du scrutin, dans l’Essonne, devant la candidate de la France Insoumise.

Stéphane Le Foll est aussi en bonne position. Il arrive en tête du premier tour avec 30,31 % devant le candidat du parti Les Républicains, Emmanuel Franco, (22,15 %). Myriam El Khomri est en seconde position dans le 18ème arrondissement parisien.

Valérie Fourneyron, ministre entre 2012 et 2014, est en ballottage défavorable dans la Seine-Maritime. Elle arrive en deuxième position (17,22%), derrière Damien Adam (34,63%). Delphine Batho, ex-ministre de l’Ecologie, se trouve dans la même situation dans la deuxième circonscription des Deux-Sèvres. Elle est qualifiée au second tour, en arrivant en deuxième position derrière LREM. L’ancien ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, est en position défavorable dans le Finistère où il ne récolte que 19,77 % des voix, loin derrière le candidat LREM (38,21%). Le résultat est aussi difficile Pour Najat Vallaud-Belkacem : elle obtient 16,54% des voix, loin derrière le candidat LREM (36,69%). Elle se maintient néanmoins au second tour.

Mais la figure la plus emblématique de cette soirée cauchemar est le Premier secrétaire du parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis. Elu depuis 1997, le patron du PS a été directement évincé au premier tour du scrutin. Il est ainsi arrivé en 4ème position, loin devant le candidat LREM, le secrétaire d'Etat chargé du Numérique, Mounir Mahjoubi.

D’autres  figures de la gauche, comme Jean Glavany, Elisabeth Guigou ou encore Daniel Vaillant ne passent pas au second tour. François Lamy, bras droit de Martine Aubry, prend aussi la porte, laissant derrière lui un tweet particulièrement amer.

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