Législatives : Mélenchon devient le deuxième personnage politique préféré des Français, devant Le Pen qui joue la discrétion
Alors que l’union de la gauche a été actée hier après la validation par le Conseil national du PS de l’accord entre les Insoumis, les Verts et le PC, Marine Le Pen est, elle, curieusement absente de la scène politique depuis le 2nd tour de la présidentielle. Jean-Luc Mélenchon profite, lui, de l’accord à gauche et progresse dans les sondages. Au point d’apparaître aujourd’hui comme le principal opposant d’Emmanuel Macron pour les élections législatives tandis que le RN affiche des ambitions réalistes, selon la communicante politique Emilie Zapalski.

Législatives : Mélenchon devient le deuxième personnage politique préféré des Français, devant Le Pen qui joue la discrétion

Alors que l’union de la gauche a été actée hier après la validation par le Conseil national du PS de l’accord entre les Insoumis, les Verts et le PC, Marine Le Pen est, elle, curieusement absente de la scène politique depuis le 2nd tour de la présidentielle. Jean-Luc Mélenchon profite, lui, de l’accord à gauche et progresse dans les sondages. Au point d’apparaître aujourd’hui comme le principal opposant d’Emmanuel Macron pour les élections législatives tandis que le RN affiche des ambitions réalistes, selon la communicante politique Emilie Zapalski.
Public Sénat

Par Klara Durand

Temps de lecture :

8 min

Publié le

Mis à jour le

« Jean-Luc Mélenchon a beaucoup changé d’image, il a joué une course de fond et su parler différemment d’écologie et de société aux jeunes, tout en remobilisant son électorat avec son pari d’unir la gauche », constate d’office la communicante politique Emilie Zapalski, à propos du nouveau sondage Elabe du 6 mai réalisé pour les Echos et Radio classique. En effet, celui-ci indique que 35 % des sondés ont une bonne image du leader de la France insoumise, avec une augmentation de 7 points en un mois, le plaçant comme opposant favori à Emmanuel Macron pour ces législatives, devant Marine Le Pen.

Et pour cause, Jean-Luc Mélenchon fort de son score de 22 % au premier tour de la présidentielle, a braqué les projecteurs sur la gauche en ouvrant les négociations avec les autres partis pour les législatives. Des négociations qui ont permis d’aboutir à un accord, validé tard dans la nuit de jeudi à vendredi, par le Conseil national du parti socialiste, avec 62 % des voix. Cette dernière étape actant ainsi que les insoumis, les verts, les communistes et les socialistes partiront ensemble aux législatives, sous la bannière commune « Nouvelle Union populaire écologique et sociale ».

« C’était agile de sa part et franchement inattendu, beaucoup n’y croyaient pas et puis, ce qui est très étonnant, c’est qu’on n’a jamais vu un parti initialement d’extrême gauche créer l’union », note Emilie Zapalski.

Un engouement autour de cette union de la gauche qui a contribué à faire en sorte que ce camp récupère les thématiques sociales qu’avait prônées Marine Le Pen tout au long de sa campagne : « En martelant son programme pour les législatives, Jean-Luc Mélenchon a récupéré la problématique du pouvoir d’achat que le Rassemblement National avait largement utilisé pour la présidentielle. Il a permis de recentrer les questions sociales à gauche », détaille-t-elle.

Marine Le Pen dans son rôle « de femme d’Etat » et Jordan Bardella aux commandes du RN

Un constat bien loin de l’image renvoyée par la présidente du Rassemblement National, Marine Le Pen, qui s’est effacée depuis le second tour de l’élection, où l’extrême droite a enregistré un score historique en obtenant plus de 40 % des suffrages exprimés. Selon le sondage Elabe pour les Echos et Radio classique, la cheffe de file de l’extrême droite « stagne auprès de son électorat » et a même perdu deux points au sein de ce sondage passant, avec ses 33 %, derrière Jean-Luc Mélenchon. En réalité, celle qui déclarait au soir du second tour, le 24 avril dernier : « Nous lançons ce soir la grande bataille électorale des législatives, je mènerai cette bataille », a, pour le moment, pris quinze jours de vacances. Son camp attendrait la nomination du nouveau gouvernement pour se lancer dans la campagne des législatives, alors que le porte-parole de l’exécutif, Gabriel Attal, a annoncé mercredi 4 mai que le gouvernement actuel resterait en poste jusqu’à l’expiration du précédent quinquennat, soit jusqu’au 13 mai. Toutefois, Marine Le Pen organiserait son retour médiatique à partir de la semaine prochaine avec un premier déplacement dimanche 8 mai pour un dépôt de gerbe dans son fief d’Hénin-Beaumont, où elle se présente aux législatives.

Une stratégie de la discrétion volontaire selon Emilie Zapalski : « Marine Le Pen, continue à jouer le rôle de la femme d’Etat, respectable, qui ne s’embarque pas dans les tambouilles politiciennes », tout en prenant pour exemple la simple vidéo postée sur les réseaux sociaux par la cheffe de file du RN le 1er mai pour la fête des travailleurs, qui, pour la communicante politique, illustre cette volonté de rester loin des troubles politiques. En attendant, c’est Jordan Bardella, le président par intérim du Rassemblement National, qui assure la communication dans les médias : « Marine Le Pen a annoncé que c’était sa dernière campagne présidentielle, nous verrons sur le long terme si c’est vraiment le cas mais elle donne l’impression de vouloir montrer que c’est désormais Jordan Bardella qui a pris les rênes et donc position pour le parti », analyse la communicante politique. Pas plus tard que ce vendredi matin dans la matinale de France Info, ce dernier, qui estime que Jean-Luc Mélenchon a « fait élire Emmanuel Macron », a largement critiqué l’union de la gauche : « Le bloc d’extrême gauche constitué derrière Jean-Luc Mélenchon a investi partout des candidats islamo-gauchistes qui veulent détruire l’État, désarmer la police, créer l’anarchie, imposer le burkini et le recul des libertés des femmes. C’est un danger réel pour la France », avant d’ajouter que la seule opposition qui permet de défendre « l’intérêt national », n’est autre que le Rassemblement National.

« Le RN ne peut pas faire réapparaître le diable en s’alliant avec Reconquête »

Une première réunion d’équipe doit avoir lieu courant de la semaine prochaine au Rassemblement National qui a maintenu sa volonté de ne pas s’allier au mouvement Reconquête d’Éric Zemmour, malgré les appels répétés de celui-ci à créer « une grande coalition des droites » pour les législatives. Une union impossible à accepter pour le Rassemblement national : « Le handicap de Marine Le Pen, c’est qu’elle ne peut pas jouer le quitte ou double comme Jean-Luc Mélenchon en s’alliant avec Éric Zemmour. En effet, alors qu’elle a réussi à normaliser son parti, elle ne peut pas le rediaboliser en revenant aux fondamentaux des idées d’extrême droite, portées aujourd’hui par Reconquête », explique Emilie Zapalski.

Une position qui mène à l’éviction des militants et élus qui souhaiteraient cette union. A l’instar de Philippe Vardon : le conseiller régional et président du groupe d’opposition frontiste à Christian Estrosi, qui avait notamment dirigé la campagne des dernières régionales en Paca, n’a pas été reconduit comme candidat de la troisième circonscription des Alpes-Maritimes. Il a été écarté pour laisser la place à Benoît Kandel, auparavant adjoint de Christian Estrosi passé par Reconquête. Or, cette mise à l’écart de Philippe Vardon semble être liée à son soutien à l’idée d’une union avec le mouvement d’Éric Zemmour. En effet, dans une interview accordée au Figaro le 28 avril, il estimait que : « refuser l’union, c’est sacrifier le RN du sud » et, à l’heure actuelle, il maintient sa candidature malgré l’investiture de Benoît Kandel.

Des ambitions réalistes pour les législatives

Toutefois, le fait de ne pas s’allier met potentiellement la cheffe de fil du Rassemblement National au pied du mur, selon Emilie Zapalski : « Elle est bloquée par le fait que Jean-Luc Mélenchon a récupéré l’avantage sur la proposition d’un contre-projet à Emmanuel Macron et donc elle ne peut pas s’allier avec Reconquête, ce qui rend les choses difficiles pour les législatives ». En 2017 déjà, bien que Marine Le Pen se soit hissée au second tour de l’élection présidentielle, le Front National (aujourd’hui RN) n’avait finalement obtenu que 8 députés à l’Assemblée Nationale alors même que le mouvement d’Éric Zemmour n’existait pas. En cause, un manque d’implication de Marine Le Pen qui, comme actuellement, était restée silencieuse pendant plus de dix jours, s’était finalement peu déplacée au cours de la campagne et n’avait tenu qu’un seul meeting à Calais. Le parti avait également traversé des déchirements internes avec le départ de Marion Maréchal-Le Pen mais aussi de Florian Philippot.

Ces divisions, cumulées au mode de scrutin majoritaire, pénalisent le Rassemblement National. En effet, le parti d’extrême droite milite depuis longtemps pour l’instauration de la proportionnelle aux législatives et la répartition des sièges en fonction des résultats au niveau national. Actuellement, il s’agit d’un scrutin uninominal majoritaire à deux tours dans 577 circonscriptions. Un système qui a tendance à favoriser les gros partis et les coalitions, d’où les négociations à gauche mais aussi le rapprochement entre les partis de droite LREM, Horizons et le Modem, acté jeudi 5 mai. Malgré tout, le Rassemblement National a bien conscience de cet état de fait : « On voit qu’ils sont réalistes. Leur but va être d’au moins créer un groupe à l’Assemblée nationale en obtenant au minimum 15 députés », estime Emilie Zapalski, avant d’ajouter : « Il est probable qu’elle en obtienne même une trentaine. Il ne faut pas oublier que quoi qu’il arrive, elle a fait croître l’électorat de son parti, ça reste une victoire pour elle et cela va se ressentir au Parlement. On ne s’en rend pas encore compte, mais nous allons avoir une Assemblée beaucoup plus recolorisée ».

 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Restos du Coeur depot departemental des Alpes-Maritimes
7min

Politique

Les associations seront-elles sacrifiées par le serrage de vis budgétaire ?

Il l’a annoncé mardi, François Bayrou veut faire 43,8 milliards d’euros d’économies. Tous les ministères sont priés de contribuer à l’effort, sauf la défense, la sécurité, la santé et l’écologie. Une des missions qui voit ses crédits diminuer, c’est la mission Sport, jeunesse et vie associative. Cette baisse, conjuguée à la baisse des crédits alloués à la mission Aide publique au développement est un mauvais signal pour les associations françaises, qui sont déjà dans une mauvaise passe. En France, le 1,27 million d’associations sont financées de trois manières : par les subventions de l’Etat, des collectivités locales et par les dons, qui permettent de bénéficier de réduction d’impôts. L’inspection générale des finances chiffre à 53 milliards d’euros le financement public alloué aux associations en 2023. -17,6 % sur la mission Sport, jeunesse et vie associative La mission Sport, jeunesse et vie associative finance de très nombreux dispositifs : la politique en faveur du sport, des Jeux olympiques de 2030, de la politique en faveur de la jeunesse mais aussi de la vie associative. D’autres missions budgétaires participent à ce financement, comme l’Aide publique au développement. Or, ces deux missions voient leurs crédits diminuer dans le projet de budget pour 2026. Dans le tiré à part, le document qui liste les dépenses prévues pour chaque mission budgétaire, présenté le 15 juillet, les crédits de la première sont prévus à 1,2 milliard d’euros pour 2026, contre 1,5 milliard en 2025, soit une baisse de 300 millions d’euros. Pour l’APD, c’est une baisse de 700 millions d’euros. Pour Éric Jeansannetas, sénateur PS de la Creuse et rapporteur des crédits de la mission Sport, jeunesse et vie associative au Sénat, cette baisse est « extrêmement inquiétante ». « C’est une baisse de 300 millions d’euros sur un budget de 1 700 millions, la plus petite mission du budget. On la sacrifie, c’est elle qui perd le plus de crédits en proportion », juge-t-il. Cela inquiète les associations. « 300 millions d’euros, c’est -17,6 % », s’inquiète Pauline Hery, chargée de plaidoyer à France Générosités, « cela montre un recul du financement de la solidarité ». Mais à ce stade, il est difficile pour elle de savoir à quoi s’attendre, le budget n’en est qu’au début de son parcours. Elle n’est pas très optimiste : « On s’attend à des baisses, on sait qu’il y aura des efforts à faire partout ». Lors de son audition devant le Sénat le 16 juillet dernier, Amélie de Montchalin l’a pourtant sous-entendu : ces 300 millions d’euros de baisse ne toucheront pas directement les associations. « 100 millions concerneront l’unification des guichets d’aides aux collectivités territoriales en matière d’équipements sportifs », a-t-elle expliqué. Elle a également assuré que le Service national universel ne serait « pas pérennisé dans sa forme actuelle ». Une explication qui n’a pas convaincu Éric Jeansannetas. « L’année dernière, nous étions tous d’accord au Sénat pour maintenir les crédits de la mission, l’engagement associatif, ce n’est ni de droite ni de gauche », justifie-t-il. 6 % du financement des associations provient d’une niche fiscale Le point d’attention principal du secteur associatif se trouve sur la niche fiscale dont il bénéficie. Pour toutes les associations reconnues d’utilité publique en France, les dons ouvrent le droit à une réduction d’impôts de 66 % du montant donné, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Une autre disposition existe pour les associations d’aide aux personnes en difficulté ou victimes de violences, la niche « Coluche » : la réduction d’impôt s’élève alors jusqu’à 75 % du montant, dans la limite de 1 000 €, après quoi le dispositif à 66 % s’applique. Ces deux dispositifs fiscaux représentent 6 % du financement des associations françaises. L’inspection générale des finances a publié, le 16 juillet dernier, un rapport de revue des dépenses publiques en direction des associations. Il pointe une forte augmentation de celles-ci, de 44 % entre 2019 et 2023. S’il reconnaît que « les associations du secteur social, […] paraissent fragilisées par l’inflation et l’augmentation de leur masse salariale », il propose néanmoins de faire un à trois milliards d’euros d’économies. Parmi les pistes de réforme, l’IGF émet l’idée de supprimer la niche « Coluche » et d’abaisser le plafond d’exonération d’impôt de 20 % du revenu à 2000€. Il propose aussi de réformer le crédit d’impôt mécénat, qui s’adresse aux entreprises, en passant d’un système de réduction d’impôt à un système de déduction (c’est l’assiette initiale qui est déduite du montant). Devant ce texte, les associations ont fait part de leur vive inquiétude. « Nous avons été particulièrement alertés par ce rapport. La mise en place des mesures concernant la niche fiscale et le mécénat d’entreprise engendreraient une diminution de 19 à 26 % de la générosité déclarée dans le pays », explique Pauline Hery. Devant l’inquiétude du secteur, François Bayrou a assuré que les dispositifs fiscaux n’étaient pas en danger. « Nous allons y rester attentifs », assure-t-elle. Plus de subventions des collectivités locales ? Autre source d’inquiétude pour les associations : les économies demandées aux collectivités locales, à hauteur de 5,3 milliards d’euros. Elles sont elles aussi pourvoyeuses de financement, et la contrainte sur leur budget risque également de diminuer les subventions. D’après le rapport de l’IGF, en 2023, 49 % des financements publics des associations provenaient des communes, départements et régions. Au sein des collectivités territoriales, ce sont les départements qui pèsent le plus dans les budgets des associations, car ils sont en charge de la politique sociale, et délèguent leurs missions à de nombreuses associations. « Les cinq milliards d’euros d’économies sur les collectivités locales vont mettre un frein aux subventions aux associations », prédit le sénateur socialiste, « les premières victimes de ces réductions budgétaires, ce sont les associations culturelles, sportives ». « Cela nous inquiète depuis l’année dernière », explique Pauline Hery. Les subventions des collectivités, fortement contraintes budgétairement depuis l’augmentation rapide de l’inflation, ont déjà été coupées dans certains cas. « Nous avons beaucoup d’exemples de collectivités qui ont drastiquement coupé les financements des associations dans le secteur de la culture, par exemple. Quand on demande de l’effort aux collectivités territoriales, les associations sont en première ligne sur ces coupes », raconte-t-elle. « Si les financements de la vie associative baissent, cela se répercutera sur les missions d’intérêt général qu’elles mènent » La morosité budgétaire ambiante inquiète. Les coupes budgétaires, combinées à l’année blanche annoncée par le Premier ministre font craindre une augmentation de la pauvreté et des besoins d’aide, par exemple alimentaire. « Si les financements de la vie associative baissent, cela se répercutera sur les missions d’intérêt général qu’elles mènent, et elles devront être remplies par l’Etat, ce qui coûtera plus cher et risque de détruire le tissu social », regrette Pauline Hery, « on a du mal à comprendre que les associations soient mises en première ligne des économies ». Éric Jeansannetas abonde : « Il y aura un retrait des collectivités territoriales des associations d’insertion sociale. Les politiques en direction des jeunes vont être sacrifiées dans ce budget qui va nous être présenté. Cela met en péril nos politiques publiques ». A l’heure où nous écrivons ces lignes, tout reste encore ouvert. La version finale du budget, s’il est voté en temps et en heure, a rarement été aussi imprévisible.

Le

PARIS, Conseil constitutionnel, Constitutional Council, Palais Royal
7min

Politique

Municipales : après le dépôt de plusieurs recours, l’avenir de la loi « Paris-Lyon-Marseille » entre les mains du Conseil constitutionnel

Adoptée le 10 juillet, la proposition de loi visant à « réformer le mode d’élection des membres du conseil de Paris et des conseils municipaux de Lyon et de Marseille » doit désormais passer sous les fourches caudines du Conseil constitutionnel. Au moins deux recours ont été déposés sur ce texte, dont l’un porté par la droite sénatoriale. Passage en revue des points litigieux.

Le

Paris: Les Jeunes Republicains au Parc Floral de Paris avec Valerie Pecresse
11min

Politique

Entre House of Cards et Kill Bill : les dessous de la législative partielle qui pourrait opposer Rachida Dati à Michel Barnier à Paris

Rien ne va plus dans la 2e circonscription de Paris, où les prétendants de marque se bousculent pour la législative partielle prévue à la rentrée. L’ancien premier ministre LR, Michel Barnier, vise cette circonscription en or pour « revenir dans l’arène », tout comme la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui pourrait en faire un « lancement de campagne » pour les municipales, sans oublier sa collègue du gouvernement, Clara Chappaz, pour Renaissance…

Le

Algérie : la droite salue la « fermeté » de Bruno Retailleau, les socialistes dénoncent une « diplomatie indexée sur la campagne des LR »
9min

Politique

Gel des pensions, abattement de 10 % : les LR font-ils leur mue sur la participation des retraités à l’effort budgétaire ?

Alors que François Bayrou veut mettre à contribution les retraités par le gel de leur pension et la limitation de l’abattement forfaitaire de 10 %, son allié LR critique cette double contribution, mais sans fermer la porte à un effort des retraités. Une évolution pour la droite, qui avait pour habitude de se montrer très sourcilleuse sur les inactifs, qui constituent une part essentielle de son électorat.

Le