Législatives: Mélenchon (LFI) et Mennucci (PS) en campagnes à Marseille
Jour de "déambulation" à Marseille: à quelques rues de distance, mais sans se croiser, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon et le...

Législatives: Mélenchon (LFI) et Mennucci (PS) en campagnes à Marseille

Jour de "déambulation" à Marseille: à quelques rues de distance, mais sans se croiser, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon et le...
Public Sénat

Par Beatrix BACONNIER MARTIN

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Jour de "déambulation" à Marseille: à quelques rues de distance, mais sans se croiser, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon et le député socialiste sortant Patrick Mennucci ont battu le pavé jeudi, à la rencontre des électeurs qu'ils se disputent pour les législatives.

"Allez, j'ai besoin de vous", lance M. Mélenchon, arpentant, entouré d'un service d'ordre très actif, les ruelles colorées et bruyantes du très populaire quartier de Noailles, dans la 4e circonscription. Il se prête volontiers aux selfies avec les commerçants et les passants, qui s'avancent pour voir le candidat précédé par sa notoriété nationale et arrivé en tête du premier tour de la présidentielle à Marseille (24%).

"Les gens aiment bien faire une photo, ils les gardent, c'est une manière de marquer un peu d'affection", commente M. Mélenchon. "Mais des fois, ça peut être pesant", reconnaît-il, poursuivant sa "déambulation", qui est pour lui "une manière d'être présent".

Jean-Luc Melenchon (C) se prête volontiers aux selfies avec les commerçants et les passants, qui s'avancent pour voir le candidat, sur un marché à Marseille, le 18 mai 2017
Jean-Luc Melenchon (C) se prête volontiers aux selfies avec les commerçants et les passants, qui s'avancent pour voir le candidat, sur un marché à Marseille, le 18 mai 2017
AFP

Et de répéter qu'il joue là une élection nationale et non pas locale. A Toulouse, à Lille "on parle nationalement. A Marseille il n'y a que des histoires locales, que des disputes entre des vieux chefs, il faut qu'on entende la voix de cette population, parce qu'à Marseille, c'est la France en concentré".

"On est là", l'interpelle Rachida, qui tient une échoppe de pizzas dont elle offre une belle part à "son" candidat qui profite des médias présents pour tacler de nouveau le gouvernement. "On est revenu directement au Moyen-âge, les visages peut-être plus jeunes servent de masques à des vieilleries."

- 'Même mon fils a voté pour lui' -

Patrick Mennucci (C) à la rencontre des électeurs à Marseille, le 11 mai 2017
Patrick Mennucci (C) à la rencontre des électeurs à Marseille, le 11 mai 2017
AFP

A quelques rues de là, M. Mennucci entame sa propre "déambulation" en terrain connu. Elu municipal de longue date, le candidat malheureux aux municipales de 2014 contre Jean-Claude Gaudin (LR) serre les mains, prend des nouvelles de chacun.

Le député sortant ne décolère pas de l'arrivée sur ses terres électorales du chef de file de la France insoumise "là où le FN a fait le moins de voix en France". "On va clarifier les choses avec Jean-Luc Mélenchon: (...) quand on l'aura battu, on aura des choses à dire au plan national", dit-il, conscient toutefois que la bataille sera rude avec son ancien camarade socialiste. M. Mélenchon a en effet enregistré 39% des suffrages exprimés au premier tour de la présidentielle dans la circonscription.

"Même mon fils a voté pour lui", plaisante, un peu amer, M. Mennucci. "Moi aussi, j'ai voté pour Mélenchon", rétorque Floriane, 20 ans, sympathisante "non encartée". Mais pour les législatives, "je vote pour celui qui inspire confiance: Mennucci, je le rencontre tous les jours au marché".

"Le problème, c'est le vaurien, le vaut-rien", s'emporte, dans le quartier lui aussi très populaire de Belsunce à quelques centaines de mètres de Noailles, Marie-Christine, 70 ans, évoquant le candidat LFI. "Il ne pense qu'à lui, le problème avec lui n'est pas politique, il est pathologique", assène-t-elle.

Mais même si elle aime bien le député sortant "qui a fait du bon travail", elle votera pour la candidate de la République en marche dans la circonscription, pour donner une majorité parlementaire à Emmanuel Macron.

Partager cet article

Dans la même thématique

Législatives: Mélenchon (LFI) et Mennucci (PS) en campagnes à Marseille
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le