Législatives : Mélenchon Premier ministre ? « Inenvisageable » selon Rémi Féraud (PS)
Par Alexis Graillot
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Situation tendue du côté du Front populaire avec une question centrale : la gauche sera-t-elle unie ? Pour Rémi Féraud en tout cas, les « conditions posées » par le futur accord doivent en tout cas être « celles de Raphaël Glucksmann », arrivé en tête à gauche aux élections européennes.
« Il n’y a pas d’accord, mais il y a la nécessité d’un accord »
Interrogé sur le soutien à cet accord, le président du groupe « Paris en commun » au Conseil de Paris, explique qu’il n’y a « pas d’accord », tout en jugeant essentiel « la nécessité » d’y parvenir. « Ce n’est plus la NUPES », tempère-t-il cependant, expliquant que l’accord se doit d’être « fidèle aux engagements pris devant les électeurs ». « Si LFI respecte les conditions, ils pourront être dans l’accord », avance-t-il.
Mais quelles conditions ? « Il faut qualifier de terroriste le Hamas, s’engager à soutenir la résistance ukrainienne, être très ferme et très clair sur la laïcité et le refus de l’antisémitisme », égrène ce très proche d’Anne Hidalgo, estimant « essentiel pour LFI de s’y plier ». De là à accepter de travailler avec certains insoumis ? « Que chacun prenne ses responsabilités », renvoie Rémi Féraud, qui met la pression sur Olivier Faure : « Il faut que la direction du PS soit très ferme », martèle-t-il.
« Des LFI sortants ont eu des attitudes incompatibles avec un front populaire républicain »
Sur la répartition des circonscriptions qui semble poser problème, le sénateur de Paris souhaite un « rééquilibrage en faveur du PS », notamment au regard de certains députés LFI sortants, qui selon Rémi Féraud ont eu « des attitudes incompatibles avec un front populaire républicain ». « Il faut confier les circonscriptions à conquérir aux socialistes », insiste-t-il.
Enfin, interrogé sur l’incarnation à Matignon en cas de victoire de la gauche aux prochaines élections, le conseiller de Paris ne souhaite pas entendre parler d’une éventuelle « candidature » du leader insoumis, Jean-Luc Mélenchon, alors que le premier secrétaire du parti, Olivier Faure n’écartait pas totalement cette option ce matin sur RMC. « C’est inenvisageable », estime de son côté Rémi Féraud, appelant le leader insoumis à « se tenir le plus loin possible si on veut empêcher l’extrême droite de gagner ».
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