Jean-Luc Mélenchon, candidat malheureux de La France insoumise à la présidentielle, assure qu'il "compte" se présenter aux législatives à Marseille, dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, dans une lettre mercredi aux militants dont l'AFP a obtenu copie.
"Je compte me proposer dans la quatrième circonscription, ce dont je me suis déjà entretenu avec les animateurs locaux. Mais j'ai besoin pour mener ce combat de l'appui de tous et de toutes dans toute la ville. En effet, vous le comprenez, cette bataille prendra une forme particulière compte tenu de ma présence en tant que si récent candidat à la présidentielle", explique M. Mélenchon dans cette lettre révélée par Le Monde.
La 4e circonscription des Bouches-du-Rhône est actuellement détenue par le socialiste Patrick Menucci, qui brigue un nouveau mandat en juin.
M. Mélenchon avait annoncé mercredi matin qu'il avait pris la décision de concourir aux législatives, probablement à Marseille où il est arrivé premier le 23 avril avec 24,82% des suffrages. Dans la 4e circonscription, située dans le centre-ville, il a réalisé 39%.
Patrick Mennucci, candidat PS aux législatives à Marseille, le 10 mai 2017 à Marseille
AFP
Répondant à la question d'être un "candidat parachuté", après Hénin-Beaumont en 2012, M. Mélenchon a ironisé: "Bah oui, je suis parachuté partout. Je suis partout chez moi. La France est ma patrie".
Jean-Luc Mélenchon doit se rendre jeudi en "visite de courtoisie" à Marseille.
Furieux, Patrick Menucci a aussitôt regretté que M. Mélenchon ait choisi "la seule circonscription de l'arc méditerranéen où le Front national n'a aucune chance d'être au second tour (14,3% au premier tour de la présidentielle), où la droite ne peut l'emporter (10,8% au premier tour de la présidentielle)".
Il montre ainsi, selon lui, que "son seul combat, le sens de son engagement politique est le combat gauche contre gauche". "Il construit un affrontement avec un député qui a soutenu jusqu'au bout Benoît Hamon, qui s'est battu pour l'amnistie sociale des syndicalistes, contre la déchéance de nationalité pour les seuls binationaux et contre la loi travail", a encore regretté M. Menucci dans un communiqué.
"Marseille, notre ville, notre cité, où nous vivons tous ensemble, ne mérite en aucun cas l’arrivée d’une idéologie extrémiste qui a ruiné des pays entiers, démoli l’esprit de conquête et de réussite, dressé les gens les uns contre les autres", a réagi pour sa part la présidente LR du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal, dans un communiqué intitulé "Mélenchon, c'est le chaos. Nous lui résisterons !"
"Je n’attaquerai jamais l’homme, mais je compte bien démasquer le vrai visage de son projet. L’agressivité des mots, la brutalité des idées, le mensonge d’un programme qui mènerait la France dans la faillite (...) Marseille ne doit pas être le théâtre de cette violence qu'on lui imposerait", ajoute Mme Vassal.
C’était au tour du Rassemblement national cet après-midi d’être entendu par Sébastien Lecornu. A la fin du mois de juillet, Marine Le Pen avait tenu à rappeler les grandes lignes budgétaires du parti, dans une lettre adressée au Premier ministre sortant, François Bayrou.
Reçus ce mardi par le Premier ministre Sébastien Lecornu, les dirigeants du Rassemblement national (RN) ont insisté sur la nécessité d’une « rupture » claire avec la politique menée par Emmanuel Macron depuis 2017.
Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».
Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.