Nathalie Kosciusko-Morizet (LR), en ballottage défavorable dans la deuxième circonscription de Paris (Ve et en partie VIe et VIIe arrondissements) face à un candidat REM, a assuré mardi ne pas avoir de "plan B", mettant "toute son énergie" pour gagner.
"Je ne sais pas du tout ce que je vais faire si je ne gagne pas dimanche", a déclaré l'ancienne ministre à LCI. "Je n'ai pas de plan B, c'est pas par hasard", a ajouté cette candidate, par ailleurs chef de file de l'opposition au conseil de Paris.
"Je n'ai jamais construit ma vie à titre personnel - c'est une question de nature presque - en imaginant des plans B et des sécurités", a ajouté NKM.
"J'ai pris des risques en politique: j'ai pris des risques quand je suis allée candidater à la mairie de Paris, c'était pas facile, j'ai pris des risques en présentant ma candidature à la primaire, j'ai pris des risques personnels en démissionnant de la fonction publique parce que je trouvais que c'était plus équitable vis-à-vis de ceux qui viennent du privé", a-t-elle précisé. Et de lancer : "Je mets toute mon énergie sur les plans A!".
Va-t-elle rejoindre Emmanuel Macron après les législatives ? La question est "très bizarre, absurde", a balayé la candidate. Et en cas d'échec, si le président lui proposait un ministère ? "C'est vraiment très peu probable", dit-elle.
Elle a observé dans l'électorat de droite "un sentiment de gâchis" découlant de la présidentielle. "Il y a une vraie déception qui a pour résultat un défaut de mobilisation", selon elle.
"Les Français ont répondu avec force au premier tour: on veut une majorité pour Emmanuel Macron, c'est fait". Donc pour le second tour, "qu'est-ce qui a, aujourd'hui, le plus de valeur ajoutée: un député de plus qui va appliquer la discipline de vote" ou "est-ce qu'il vaut mieux garder une forme de variété, de diversité, de liberté ?", s'est-elle interrogée.
NKM a pointé dans La République en Marche "un grand ensemble qui va être terriblement hégémonique à l'Assemblée nationale", avec le "risque" que "l'opposition s'exprime seulement dans les extrêmes ou qu'elle s'exprime dans la rue".
"Les majorités très fortes, ça s'est toujours très mal fini. Quand l'Assemblée est comme ça, très homogène, il n'y a pas de vrai débat" alors que "ça doit être un lieu constructif", selon elle. "Il ne faudrait pas tomber dans le +oui oui oui+, ça veut dire que c'est l'administration qui fait la loi", pour cette députée sortante.