Législatives : « Nous sommes en route vers un accord de toute la gauche », salue Pierre Laurent
Pour l’ancien secrétaire national du PCF, invité lundi de notre matinale, la mise en place d’un accord entre les communistes et les insoumis, en vue des législatives, ne devrait pas poser de problème. Le parti de Jean-Luc Mélenchon a déjà acté son partenariat avec Génération. s et Europe Ecologie Les Verts.

Législatives : « Nous sommes en route vers un accord de toute la gauche », salue Pierre Laurent

Pour l’ancien secrétaire national du PCF, invité lundi de notre matinale, la mise en place d’un accord entre les communistes et les insoumis, en vue des législatives, ne devrait pas poser de problème. Le parti de Jean-Luc Mélenchon a déjà acté son partenariat avec Génération. s et Europe Ecologie Les Verts.
Romain David

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Un premier pas vers le rassemblement. La France insoumise et Europe Ecologie Les Verts ont trouvé un accord dans la nuit de dimanche à lundi en vue des élections législatives. Adopté par le Conseil fédéral d’EELV avec 84 voix pour, 10 contre et 8 bulletins blancs, il attribue notamment 100 circonscriptions au pôle écologiste, selon des sources proches des négociations à l’AFP. Les discussions doivent désormais se poursuivre avec les communistes et les socialistes. Jean-Luc Mélenchon, le fondateur de La France insoumise, espère réunir les différentes composantes de la gauche derrière lui afin de décrocher une majorité lors des scrutins des 12 et 19 juin prochains. « C’est une très bonne nouvelle ! », a salué lundi matin le sénateur Pierre Laurent, ex-secrétaire national du PCF, qui était invité de « Bonjour chez vous » sur Public Sénat. « Nous sommes en route vers un accord de toute la gauche. Les communistes feront partie de cet accord, il y a une rencontre cet après-midi à 14 heures », précise-t-il.

« Nous sommes en train de construire les conditions d’une victoire aux législatives »

« La France a dit clairement, à la présidentielle, qu’elle ne voulait pas de Marine Le Pen comme présidente de la République, mais elle n’a pas dit qu’elle appuyait les réformes d’Emmanuel Macron. Elle a même dit le contraire, car le message de contestation sociale a été très fortement exprimé dans les urnes », analyse notre invité. « L’opposition aux réformes sociales promises par Emmanuel Macron doit se faire dans la rue et dans les urnes, aux législatives. Nous allons mettre doublement en échec les projets anti-sociaux d’Emmanuel Macron parce que nous sommes en train de construire les conditions d’une victoire aux législatives », explique encore celui qui est également vice-président du Sénat.

Selon Pierre Laurent, le partenariat avec les communistes pourrait être acté très rapidement. « J’ai lu l’accord signé avec Les Verts, tout ce qu’il y a dans la déclaration commune avec LFI est dans le programme que nous défendions à la présidentielle », relève le communiste. Un point d’achoppement demeure toutefois, sur la question du nucléaire. À la différence des insoumis, les communistes sont favorables au maintien d’une part de 50 % du nucléaire dans la production d’énergie en France. « Cette différence existait déjà en 2012 », note Pierre Laurent. À l’époque, les communistes et Jean-Luc Mélenchon étaient déjà alliés au sein du « Front de gauche ». « Cette question-là a toujours existé, je pense qu’elle est surmontable », balaye-t-il.

Par ailleurs, les communistes espèrent maintenir a minima le nombre d’élus dont ils disposent dans les travées du Palais Bourbon. « Chacun aura un groupe, un groupe c’est 15 députés. Nous allons vers ça », indique Pierre Laurent.

« Des écarts programmatiques plus grands » avec les socialistes

À rebours, les discussions entre les socialistes et les insoumis s’avèrent plus ardues. De nombreuses figures tutélaires du PS, comme l’ancien président de la République François Hollande ou l’ex-Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, se sont opposées à ce rapprochement, craignant une dissolution du parti, déjà laminé par deux lourdes défaites successives à la présidentielle, au sein du mouvement de Jean-Luc Mélenchon. « Avec les socialistes, le point de départ est plus compliqué parce qu’il y a des écarts programmatiques qui sont plus grands », observe Pierre Laurent. Dès jeudi, LFI était parvenu à un accord avec Génération. s, le parti fondé par Benoît Hamon, le candidat socialiste à la présidentielle de 2017.

Partager cet article

Dans la même thématique

General policy speech by Prime Minister at Senate
10min

Politique

Budget : comment le Sénat va réduire l’effort demandé aux collectivités de 4,6 à 2 milliards d’euros

La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».

Le

7min

Politique

Insécurité dans les territoires d’Outre-mer : « Nous, les maires, nous sommes en première ligne pour lutter, mais on n’a pas de moyens pour le faire »

A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».

Le

Paris : session of questions to the government at the French National Assembly
6min

Politique

Budget 2026 : quels scénarios dans un calendrier de plus en plus contraint ?

Avec encore plus de 1 500 amendements restant à examiner en une semaine à l’Assemblée sur la partie recettes du projet de loi de finances, le calendrier budgétaire est de plus en plus contraint. Dans une assemblée divisée et avec le renoncement du gouvernement de recourir au 49.3, la possibilité d’une adoption des deux lois de finances avant le 31 décembre 2025 relève presque de la politique-fiction.

Le

Paris: Salon europeen de l Education
4min

Politique

Budget 2026 : Un rapport du Sénat dénonce « un coup dur porté à la jeunesse », avec une réduction de l’enveloppe dédiée au service civique

Comme en 2025, la mission sport, jeunesse et vie associative subie une sérieuse coupe dans le budget. Le service civique voit son enveloppe budgétaire réduite de 20 %, soit 114,4 millions d’euros par rapport à l’année dernière. « Se priver d’un dispositif qui fonctionne au moment où on a besoin de faire du lien social, c’est incompréhensible », regrette le rapporteur des crédits, Éric Jeansannetas (PS).

Le