Aucun accord national ne sera passé entre La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon et Europe Ecologie-Les Verts pour les élections législatives malgré l'appel au rassemblement des écologistes la semaine dernière, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
"Nous avons reçu une fin de non-recevoir de La France insoumise puisque son exigence, c'est la soumission", a déclaré à l'AFP David Cormand, secrétaire national d'EELV, parlant d'une décision "irresponsable".
De son côté, le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard, a rappelé que, "comme on le dit depuis le début, on est prêt à défendre le rassemblement mais sous un même programme, avec une identité visuelle commune sur tout le territoire".
"On ne va pas se diluer dans un système à géométrie variable à cinq semaines du premier tour des législatives", a-t-il ajouté. Le responsable n'a cependant pas exclu des accords locaux avec les écologistes dans certaines circonscriptions.
M. Cormand a regretté que la division de la gauche d'opposition à Emmanuel Macron, si le candidat d'En Marche! l'emporte dimanche, lui fasse courir le risque de n'avoir qu'une vingtaine d'élus à l'Assemblée nationale. "Quand on regarde les résultats du premier tour de la présidentielle dans les circonscriptions, un rassemblement permettrait d'espérer, entre 220 et 230 députés", a-t-il estimé.
EELV a passé un accord national avec le Parti socialiste, portant sur une centaine de circonscriptions - 42 réservées à EELV, 53 où il ne présente pas de candidat - en échange duquel son candidat à la présidentielle Yannick Jadot s'est désisté au profit de Benoît Hamon.
Les deux partis avaient convenu de revoir certaines situations à l'issue du premier tour de la présidentielle, en particulier là où le Front national aurait des chances de l'emporter au second tour.