Législatives : seulement 15 % des Français trouvent la campagne intéressante

Législatives : seulement 15 % des Français trouvent la campagne intéressante

Alors qu’Ensemble et NUPES sont au coude-à-coude, une enquête d’Ipsos revient sur la perception de la campagne et l’attitude des Français par rapport à ces élections législatives, qui ne les ont clairement pas passionnés.
Louis Mollier-Sabet

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Au-delà des résultats de ce 1er tour des élections législatives, c’est surtout le faible intérêt pour cette élection qui domine. D’après l’enquête menée par Ipsos / Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, LCP-AN / Public Sénat, la moitié des Français interrogés (49 %) ont trouvé la campagne électorale des législatives « inexistante. » Pour 36 % d’entre eux, la campagne a été décevante, et seuls 15 % d’entre eux ont trouvé la campagne intéressante.

Le peu d’intérêt suscité par la campagne s’est mécaniquement traduit par une abstention record pour un 1er tour d’élection législative, principalement, d’après cette enquête, parce que les candidats n’ont pas assez parlé des préoccupations des Français interrogés (26 %), parce qu’il n’y a pas eu de campagne électorale (24 %) et par manque de connaissance des candidats qui se présentent dans leur circonscription (23 %).

Par rapport à la présidentielle, la guerre en Ukraine a largement reculé dans les préoccupations des Français, pour laisser la place au pouvoir d’achat, que 53 % des Français interrogés citent dans leurs trois préoccupations principales. Viennent ensuite le système de santé (36 %), l’environnement (29 %) et la délinquance, les retraites et l’immigration, chacune citées par 22 % des personnes interrogées.

2ème tour : le « ni-ni » majoritaire chez la NUPES, Ensemble et le RN

Pour 67 % des sympathisants de la NUPES et 76 % d’Ensemble, l’enjeu de cette élection était bien de désigner qui aura une majorité à l’Assemblée nationale, contre seulement 33 % des sympathisants de LR et 45 % des sympathisants du RN. Un résultat qui correspond aux ambitions affichées par la NUPES et la majorité présidentielle, alors que Marine Le Pen a toujours clairement expliqué que dans la logique des institutions, l’enjeu pour le RN n’était pas d’emporter une majorité à l’Assemblée nationale. Fait marquant, 35 % des sympathisants LR et UDI ont vu dans ces élections législatives l’occasion de soutenir une personnalité locale dont ils se sentaient proches.

Pour le 2ème tour, 69 % des sympathisants de la majorité présidentielle souhaitent que leurs candidats éliminés ne donnent pas de consignes de vote, 20 % qu’ils appellent à voter NUPES et 11 % qu’ils appellent à voter pour le RN. Le « ni-ni » est encore plus fort chez les électeurs du Rassemblement national, dont 73 % souhaitent que les candidats RN éliminés ne donnent pas de consignes de vote. De même, chez les sympathisants de la NUPES, 67 % ne souhaitent pas que leurs candidats éliminés donnent des consignes de vote, à la différence de ceux qui se prononcent pour une consigne de vote le font clairement pour Ensemble (24 %) et très peu pour le RN (9 %).

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