Législatives: Taubira met en garde contre un manque « d’équilibre des pouvoirs »

Législatives: Taubira met en garde contre un manque « d’équilibre des pouvoirs »

L'enjeu majeur des élections législatives des 11 et 18 juin est "la question de l’équilibre des pouvoirs", a affirmé mercredi...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

L'enjeu majeur des élections législatives des 11 et 18 juin est "la question de l’équilibre des pouvoirs", a affirmé mercredi Christiane Taubira lors d'un déplacement à Metz (Moselle) pour soutenir les candidats socialistes, dont l'ex-ministre Aurélie Filippetti.

"L’enjeu majeur de cette élection c’est la question de l'équilibre des pouvoirs, et pour que les pouvoir soient équilibrés il faut qu'ils soient séparés", a indiqué l'ancienne Garde des Sceaux, s'inquiétant d'une "Assemblée qui serait massivement composée de députés qui auraient signé une charte et s’engageraient à voter des textes sans apporter leur contribution à la démocratie".

Des députés qui voteraient les textes "sans en débattre, sans prendre de distances, sans faire de propositions d’amélioration, d'approfondissement, ou de suppression, sans en fait assumer la responsabilité du pouvoir législatif en tant que tel: c’est un danger pour notre démocratie".

Selon les derniers sondages, La République en Marche (LREM) reste en tête des intentions de vote et semble en mesure d'obtenir une large majorité à l'Assemblée.

L'ancienne ministre de François Hollande, qui a lui-même eu la majorité absolue de l'Assemblée nationale au début de son quinquennat, a aussi souligné le manque d'expérience des candidats LREM.

"Est-ce que nous sommes prêts à une société qui pendant toutes une législature disposerait de députés massivement pour la plupart sans formation politique, sans convictions repérables, sans engagements antérieurs qui donnent des gages aux électeurs ?", a demandé Mme Taubira.

Des "repères" politiques qui "font que nous savons que le pouvoir législatif fonctionne en tant que pouvoir législatif, au côté du pouvoir exécutif mais pas subordonné" à lui.

Passée rapidement en Moselle, après une réunion de soutien la veille à l'ancien secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert, candidat en Meurthe-et-Moselle voisine, et avant un passage dans le Val-de-Marne mercredi soir, Mme Taubira poursuit sa tournée de soutien aux candidats socialistes, des "héros".

Quant à ceux de sa famille politique qui ont choisi de rejoindre la République en Marche du président, "ceux qui se sont égarés", elle tient à leur rappeler "qu'une élection, c’est un rendez-vous politique, et qu'il ne s'agit pas ni d'être fasciné, ni de calculer, mais d’être en capacité de dire pourquoi on va au combat".

Dans la même thématique

Législatives: Taubira met en garde contre un manque « d’équilibre des pouvoirs »
3min

Politique

Meurtre dans une mosquée du Gard : « Il n'y a pas d'islamophobie dans notre pays », estime Sébastien Chenu

Le meurtre d’un fidèle musulman dans une mosquée du Gard, vendredi, a provoqué de nombreuses réactions politiques. « C'est un drame qui dit beaucoup de l'ensauvagement de notre société », déclare ce mardi 29 avril le député RN Sébastien Chenu, invité de la matinale de Public Sénat. Pour l’élu du Nord, « il n’y a pas d’islamophobie dans notre pays », accusant « l’extrême-gauche » de chercher à « instrumentaliser » ce fait divers.

Le

Le president francais, Emmanuel Macron et son homologue le president de la Republique democratique du Congo Felix Tshisekedi lors d’une conference de presse apres un dejeuner de travail au palais de l’Elysee a Paris
3min

Politique

Sondage : la popularité d’Emmanuel Macron chute à 26% d’opinions favorables, celle de François Bayrou toujours très basse

Après avoir grimpé en mars à la faveur de ses positions sur la scène internationale, la popularité d’Emmanuel Macron s’est de nouveau érodée le mois dernier. Le président de la République récolte désormais 73% d’opinions défavorables, selon le nouveau baromètre d’Odoxa réalisé avec Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale. La cote de François Bayrou reste stable, mais toujours à un niveau très bas de 23% d’opinions favorables.

Le