Législatives: un avocat de Wikileaks « insoumis » laboure le « 9-3 »
"Je suis parti avec mon baluchon": Juan Branco, avocat de Wikileaks, en campagne pour les législatives sous la bannière de La France insoumise...
Par Mehdi BOUDARENE
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"Je suis parti avec mon baluchon": Juan Branco, avocat de Wikileaks, en campagne pour les législatives sous la bannière de La France insoumise dans la 12e circonscription de Seine-Saint-Denis, revendique une candidature "radicale", hors des sentiers battus.
Courtisé de long mois par Jean-Luc Mélenchon, rencontré sur un plateau de télévision, Juan Branco est une véritable "prise de guerre" pour La France insoumise.
Investi dans la 12e circonscription de Seine-Saint-Denis où le candidat Insoumis est arrivé en tête au premier tour de la présidentielle, le fils du célèbre producteur de film indépendant Paulo Branco a, à seulement 27 ans, une vie déjà bien remplie. Surdiplômé, passé par Science-po et Normale Sup, docteur en droit, journaliste, auteur, activiste - il fait notamment partie de l'équipe juridique de Julian Assange - la politique est bien le seul territoire que ce "touche-à-tout" n'avait pas encore complètement exploré.
Juan Branco en campagne à Clichy-sous-Bois, près de Paris, le 22 mai 2017
AFP
Sorti de sa "zone de confort", et entouré d'une petite dizaine de proches pour cette campagne, des "petits génies aussi tordus que moi", Juan Branco compte bien "se battre" pour une circonscription "à l'image de la France".
"L'enjeu, c'est le vivre-ensemble, entre les barres d'immeuble de Clichy et les coiffeurs pour chien du Raincy, il faut savoir jongler avec un électorat sociologiquement très divers", explique celui qui devra notamment affronter le FN Jordan Bardella et Stéphane Testé, maire-adjoint PS de Clichy-sous-Bois passé à La République en marche.
Après un ultime échange avec une conseillère emploi "insoumise", il gagne l'épicerie solidaire du quartier populaire des Bosquets, devenu un symbole des émeutes de 2005.
- "Apprenti député" -
"Je suis dégoûtée, franchement je ne sais pas si je vais aller voter", lance une des assistantes sociales de l'épicerie solidaire, financée par le Secours Catholique. Lui reprochant l'absence d'accord local avec le PCF, un échange houleux s'instaure entre la "sympathisante Front de gauche" et le jeune candidat qui se défend vigoureusement.
"Quel intérêt j'aurais à rompre les négociations alors que le second tour risque de se jouer à 1 ou 2%?", lui rétorque-t-il. "J'en ai ras-le-bol de ces querelles d'appareil, je suis +société civile+", ajoute t-il.
Juan Branco en campagne à Clichy-sous-Bois, près de Paris, le 22 mai 2017
AFP
Avant une visite à Montfermeil avec le maire du parti chrétien-démocrate Xavier Lemoine pour un moment de "courtoisie républicaine" et une réunion publique sur le thème de la justice, Juan Branco se lance dans un exercice qu'il affectionne: une chronique de sa journée, filmée et postée sur les réseaux sociaux.
"On apprend sur le tas mais c'est une vraie aventure collective", confie celui qui se définit comme un "apprenti député", avec une pensée "radicale".
Souhaitant "rester naturel" et ne pas se "construire une image", le jeune candidat a par exemple refusé de supprimer une vidéo, malgré l'insistance de son équipe, dans laquelle il annonce aller "boire un verre" avec des amis après une longue journée à arpenter sa circonscription. "Je ne veux pas leur ressembler, je ne suis pas carriériste (...) je souhaite rester libre", revendique t-il.
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