Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».
Législatives : un vote « étonnant » mais « assez bien dosé » selon Moscovici
Par Alice Bardo
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« Étonnant ». C’est ainsi que Pierre Moscovici qualifie le vote des Français au second tour des législatives. Le commissaire européen considère qu’il est « assez bien dosé » dans la mesure où « Emmanuel Macron a une majorité large, mais pas pléthorique comme certains le prédisaient ». Il y a eu un « effet de correction » souligne-t-il avant de se féliciter que le pluralisme ait été respecté ».
Le PS a subi « un échec comme il n’en a jamais subi »
Celui qui « est resté socialiste » ne peut toutefois pas cacher sa tristesse eu égard à la défaite du PS. « Un échec comme (il) n’en a jamais subi », constate-t-il. Selon lui, le parti « se trouve en mauvaise posture et en mauvais état, mais continue à parler à des Français, à être représenté à l’Assemblée nationale ». Avec 30 sièges, les députés socialistes auront toujours un groupe au Palais Bourbon, mais dix fois moins important qu’en 2012, où ils en avaient 280.
« Si on continue à se diviser avec le narcissisme des petites différences, là le PS sera mort », prévient Pierre Moscovici. Pour lui, « il faut une réflexion sérieuse sur ce qui s’est passé, faire un inventaire ». « Si on en est là, c’est aussi qu’il y a eu des erreurs », reconnaît-il. Ministre de l’Économie au début du quinquennat Hollande, il estime que ce dernier « n’a pas été capable de mettre en mouvement la société » et « n’a pas eu un dispositif politique suffisamment stable, clair et fort ». Pour autant, il tient à remarquer que François Hollande « laisse la France en meilleur état à son successeur que ce fut le cas de son prédécesseur », mais regrette qu’il « n’ait pas donné un récit ni trouvé la manière dont son rôle de chef de l’État devait être communiqué ».