Les électeurs de Martinique ont élu samedi pour la première fois une femme députée et reconduit trois députés sortants à l’Assemblée Nationale à l’issue du second tour des législatives.
Dans la 1ère circonscription de Martinique, l’ancienne présidente du conseil général Josette Manin (DVG), 67 ans, l’a finalement emporté face à un avocat Me Philippe Edmond-Mariette (DIV) avec 54,89% des voix. Elle devient ainsi la première femme députée de Martinique.
Dans les trois autres circonscriptions, tous les sortants ont été réélus; Bruno-Nestor Azérot (DVG), (2ème circonscription, 55,78% des voix), Serge Letchimy (DVG) (3ème circonscription, 73,94%) et Jean-Philippe Nilor (REG), (4ème circonscription, 68,02%).
Serge Letchimy (DVG) vote à Fort-de-France le 13 décembre 2015.
AFP/Archives
Des quatre députés, seul Bruno Nestor Azérot a manifesté son soutien à Emmanuel Macron.
Enfin, si l’abstention a été moindre qu’au premier tour elle est restée encore forte avec 69,86 % dans la 1ère circonscription, 65,96 % dans la 2ème, 66,81% dans la 3ème et 71,66% dans la 4ème.
C’était au tour du Rassemblement national cet après-midi d’être entendu par Sébastien Lecornu. A la fin du mois de juillet, Marine Le Pen avait tenu à rappeler les grandes lignes budgétaires du parti, dans une lettre adressée au Premier ministre sortant, François Bayrou.
Reçus ce mardi par le Premier ministre Sébastien Lecornu, les dirigeants du Rassemblement national (RN) ont insisté sur la nécessité d’une « rupture » claire avec la politique menée par Emmanuel Macron depuis 2017.
Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».
Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.