Deux des trois candidats soutenus par la majorité locale du président Édouard Fritch, Maina Sage et Nicole Sanquer, ont été élus samedi (dimanche à Paris) au second tour des élections législatives en Polynésie française, mais le troisième, Patrick Howell, a été battu par l’indépendantiste Moetai Brotherson.
Les deux députés autonomistes veulent "venir en soutien de la majorité présidentielle", a déclaré à l'AFP Maina Sage, qui était la seule députée sortante à se représenter.
Moetai Brotherson, gendre du leader autonomiste Oscar Temaru, crée la surprise dans la troisième circonscription. Il est le premier indépendantiste polynésien élu à l’assemblée nationale. Avec 52,5% des voix, il l’emporte face à l’ex-ministre de la Santé d’Édouard Fritch, Patrick Howell.
Dans la première circonscription, Maina Sage (68,3%) gagne très largement face à Moana Greig. Dans la deuxième, Nicole Sanquer (64,1%) bat Teura Iriti. Dans ces deux circonscriptions, les vaincus sont des proches de Gaston Flosse. Son parti, qui a remporté la grande majorité des sièges de parlementaires depuis les années 80, repart donc bredouille de ces élections.
La faible participation (entre 45 et 50% selon les circonscriptions) est toutefois supérieure à celle du premier tour (42%).
Ces législatives sont considérées en Polynésie comme un galop d’essai avant les Territoriales, l'élection majeure de cette collectivité: elle permettra en 2018 d’élire les représentants à l'assemblée et le président de la Polynésie française. Édouard Fritch, net vainqueur ce samedi, partira donc en position de force face à son ancien mentor Gaston Flosse, inéligible. Mais l’indépendantiste Oscar Temaru a démontré qu’il faudrait aussi compter avec lui.