Le Sénat examine à partir de ce mardi le projet de loi relatif à la sécurité publique, présenté par le gouvernement, comme une réponse aux manifestations des policiers de fin 2016.
Légitime défense des policiers : le projet de loi arrive au Sénat
Le Sénat examine à partir de ce mardi le projet de loi relatif à la sécurité publique, présenté par le gouvernement, comme une réponse aux manifestations des policiers de fin 2016.
Manifestation de policiers protestant contre les attaques contre les forces de l'ordre et demandant plus de moyens à Paris le 13 décembre 2016
AFP/Archives
Usage possible de la « force meurtrière » dans 5 cas
Le gouvernement semble avoir entendu les demandes des policiers puisque ce texte donne un cadre commun d'usage des armes aux policiers et gendarmes, ainsi qu'aux douaniers et militaires déployés sur le territoire national. Le policier pourra désormais utiliser la « force meurtrière » dans cinq cas : atteinte à l’intégrité physique, menace d’individus armés, défense d’un bâtiment, arrêt d’un fugitif, périple meurtrier.
Une légitime défense élargie aux policiers municipaux armés
L’Etat fournira «des armes» de la police aux policiers municipaux, affirme Hollande aux maires
29:54
La commission des Lois du Sénat a élargi ce nouveau cadre de la légitime défense aux policiers municipaux armés. Les sénateurs ont souhaité aussi moderniser le cadre juridique relatif à l’usage des armes par les agents pénitentiaires, compte tenu de l’évolution de leurs missions.
Les peines pour outrage à agent renforcées
Symboliquement, le texte du gouvernement prévoit d’aggraver les peines pour outrage à agent et de les aligner sur les peines pour outrage à magistrat, qui s’élèvent à un an de prison et 15 000 euros. La commission des Lois du Sénat a encore renforcé les peines prévues pour outrage à agent, les portant à deux ans de prison et 30 000 euros.
Les agents de sécurité bientôt armés
Cette loi n’a pas pour but d’armer tous les agents de sécurité privés. Seuls les agents assurant la sécurité des personnes exposées à des risques pourront désormais être armés. Dans le droit actuel, seules les personnes véritablement menacées pouvaient bénéficier d’un accompagnant armé.
Ce projet de loi fait l’objet d’une procédure accélérée et ne sera examinée qu’en une seule lecture.
Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.
Le 81e congrès du PS, à Nancy, qui a vu Olivier Faure être réélu, a été marqué par la division des socialistes sur le rapport à LFI, au point d’éclipser les questions de fond. Le parti sort divisé. Mais il doit maintenant aborder les municipales et préparer son projet pour 2027.
Nicolas Mayer-Rossignol et Olivier Faure, réélu premier secrétaire du PS, ne sont pas parvenus à un accord pour intégrer toutes les sensibilités politiques dans la direction. Le maire de Rouen sera avec ses amis dans une minorité qui entendra faire entendre sa voix, avec à la clef un parti toujours coupé en deux.
La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.