Emmanuel Macron a nommé lundi la jeune romancière franco-marocaine Leïla Slimani, prix Goncourt 2016, comme sa "représentante personnelle" pour la francophonie et elle représentera la France au Conseil permanent de la Francophonie, a annoncé l'Elysée.
"Elle représentera une politique francophone ouverte, en action, centrée sur des projets concrets liés aux priorités du Président de la République telles que l’éducation, la culture, l’égalité femmes-hommes, l’insertion professionnelle et la mobilité des jeunes, la lutte contre le dérèglement climatique et le développement du numérique", indique le communiqué de l'Elysée.
Leïla Slimani n'aura pas de rival au gouvernement sur ce thème puisque aucun ministre n'est chargé du sujet.
La romancière franco-marocaine Leïla Slimani lors d'un entretien avec Emmanuel Macron à l'Elysée, le 6 novembre 2017
POOL/AFP
La jeune femme de 36 ans a été reçue pendant une heure par le chef de l'Etat, qui a choisi le jour de l'attribution du Goncourt 2017 pour la nommer à ce poste.
"Je vais d'abord avoir pour mission de déringardiser la notion même de francophonie, de lui rendre son lustre, sa jeunesse, son dynamisme", a-t-elle ensuite déclaré sur RTL, vantant "une réalité très vivace, très vivante".
"Il suffit de se promener dans le monde, notamment en Afrique par exemple ou dans le Maghreb, pour voir à quel point il y a un appétit très grand pour le français", a encore souligné la romancière qui avait remporté le prestigieux prix littéraire l'an dernier pour son deuxième roman, "Chanson douce", récit glaçant du meurtre de deux jeunes enfants par leur nourrice.
Sa nomination est un nouvel exemple de la prédilection d'Emmanuel Macron en faveur des personnalités reconnues dans leur domaine plutôt que des profils politiques pour mener des missions au nom de la présidence. Il a ainsi chargé Stéphane Bern, animateur télé grand défenseur du patrimoine, d'identifier des monuments historiques locaux en péril.
Devenue l'une des nouvelles voix de la francophonie, cette défenseure de la cause féminine vient de publier "Sexe et mensonges - La vie sexuelle au Maroc" (Les Arènes), qui défend une sexualité libre pour les Marocaines.
Elle avait aussi pris position pour l'interdiction au Maroc de la burqa qu'elle considère comme un "instrument d'oppression, une atroce négation de la femme, une insulte à la moitié de l'humanité", avait-elle écrit sur le site d'information marocain Le360.
Elle avait fait la connaissance d'Emmanuel Macron pendant la campagne et appelé publiquement à voter pour lui pendant l'entre-deux-tours, pour contrer Marine Le Pen, mais aussi "par adhésion", avait-elle expliqué, en vantant la "jeunesse" et la "modernité" du candidat.
Une fois élu, Emmanuel Macron lui aurait même proposé le portefeuille de ministre de la Culture, information rapportée par la presse qu'elle n'avait pas démentie fin août.
En juin, la romancière était présente lors de la visite d'Emmanuel Macron au roi du Maroc, qu'elle avait rencontré un mois plus tôt lors d'un déjeuner à l'Elysée à l'invitation de François Hollande.
Brigitte Macron avait aussi choisi un de ses textes le 15 octobre pour la dictée annuelle organisée par l’Association européenne contre les leucodystrophies, des maladies génétiques rares, dictée que l'épouse du chef de l'Etat avait lue devant des personnalités de la culture et du spectacle.
Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.
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François Bayrou a réuni, ce vendredi, à Montpellier un comité interministériel des villes (CIV), très attendu par les élus locaux, à l’occasion duquel il a annoncé plus de 40 mesures axées sur la jeunesse et encourageant la mixité sociale dans les quartiers.
Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.