Les 100 premiers jours d’Emmanuel Macron à l’Elysée

Les 100 premiers jours d’Emmanuel Macron à l’Elysée

Réformer le droit du travail, moraliser la vie publique, lutter contre le terrorisme, se rendre dans les capitales européennes… Tour d’horizon des mesures que prendrait Emmanuel Macron dès son accession au pouvoir.
Public Sénat

Par Alice Bardo

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Mesure phare de son programme, la réforme du droit du travail est une priorité pour Emmanuel Macron. En plus de la mettre en œuvre au tout début de son mandat, il compte sauter l’étape des débats parlementaires grâce au mécanisme des ordonnances. Il s’appuierait ainsi sur l’article 38 de la Constitution, qui permet à l’exécutif de prendre des mesures qui relèvent normalement du domaine de la loi, après habilitation du Parlement.

Avec cette réforme, il entend donner plus de place à l’accord majoritaire d’entreprise ou de branche, notamment pour négocier les salaires, les heures supplémentaires mais aussi les contrats de travail. La durée légale du travail, le salaire minimum ou encore l’égalité professionnelle resteraient du ressort de la loi. Le candidat d’En Marche! souhaite aussi généraliser l’assurance-chômage à tous les travailleurs et instaurer un plafond pour les indemnités prud’homales.  

Emmanuel Macron est également attaché à moraliser la vie publique. Dès son entrée en fonction et juste avant les législatives de juin, il souhaite inscrire cette mesure à l’ordre du jour du Conseil des ministres. Un engagement qu’il a notamment pris auprès de François Bayrou, qui en avait fait la condition sine qua non de son ralliement. Si elle est adoptée, cette loi aura pour conséquence l’interdiction pour les parlementaires d’exercer des activités de conseil, celle d’embaucher un membre de sa famille pour les élus et ministres, l’exigence d’un casier judiciaire vierge pour se présenter à une élection, la fiscalisation de l’intégralité de la rémunération des parlementaires et la fin au régime spécial des retraites qui leur est dédié.

Dès l’été, s’il est élu, Emmanuel Macron lancera un audit des finances publiques sur la gestion en cours, avec des résultats prévus pour la mi-juin. Il a d’ors et déjà annoncé qu’il n’y aura pas de loi de finance rectificative.

Une task force capable d’agir 24/24h

En matière de lutte contre le terrorisme, il souhaite mettre en place pendant la période estivale une cellule de coordination du renseignement, ainsi qu’une task force - une force opérationnelle - « capable d’agir 24 heures sur 24 contre Daesh » et qui sera placée sous son autorité.

Une politique qu’il qualifie lui-même d’ « ambitieuse » et qui nécessite de renouveler, si besoin et dans les six premiers mois, les postes de responsabilité nommés en Conseil des ministres. « Il faut des directeurs qui endossent la feuille de route décidée par le politique », s’est-il justifié dans le JDD le 9 avril dernier.

Enfin, il prévoit de faire le « tour des capitales européennes » afin de proposer « « feuille de route à cinq ans pour doter la zone euro d’un vrai budget et pour une vraie Europe à 27 de l’environnement, de l’industrie et de la gestion des migrations ».

Bien qu’il ait affirmé au Monde l’année dernière qu’il ne croyait pas « une seconde aux cent jours » de début de mandat, le leader d’En Marche! a prévu un début de mandat bien chargé.

Dans la même thématique

Paris: Passation pouvoir R. Ferrand et Y. Braun Pivet
8min

Politique

Conseil constitutionnel : pourquoi la probable nomination de Richard Ferrand fait polémique

On connaîtra lundi les noms des candidats du chef de l’Etat et des présidents de l’Assemblée et du Sénat pour le Conseil constitutionnel. Emmanuel Macron compte proposer à sa présidence un très proche, Richard Ferrand, au risque de susciter la polémique. Pour Gérard Larcher, la candidature du sénateur Philippe Bas « tient la rampe ».

Le

Les 100 premiers jours d’Emmanuel Macron à l’Elysée
4min

Politique

« Ceux qui n’ont pas voté la motion de censure sont responsables d’un budget de souffrance », dénonce la députée insoumise Aurélie Trouvé

Le gouvernement de François Bayrou a survécu à deux motions de censures, déposées par La France insoumise sans le soutien des députés socialistes. Sur le plateau de Parlement Hebdo, Aurélie Trouvé accuse le PS d’ « offrir un boulevard au gouvernement pour aller vers les idées de l’extrême droite ».

Le

Paris : Meeting between the new prime minister and political party
5min

Politique

Un visuel diffusé par LFI associe RN et PS : Patrick Kanner dénonce « l’outrance incontrôlée » des insoumis

Auprès de Public Sénat, le chef de file des sénateurs socialistes se réjouit de la rupture entre le PS et LFI. Après des semaines de tension entre les deux partis, la diffusion d’une image dénonçant une alliance entre Olivier Faure et Marine le Pen, quelques heures après l’échec de la motion de censure portée par LFI, achève de mettre le feu aux poudres au sein du NFP.

Le