« Les agriculteurs ne se reconnaissent pas dans le mouvement Gilets jaunes » constate Franck Menonville
Franck Menonville, sénateur RDSE de la Meuse, était l’invité de Territoire Sénat ce matin. Le sénateur s’exprime sur l’agribashing, la loi EgAlim et le grand débat national.

« Les agriculteurs ne se reconnaissent pas dans le mouvement Gilets jaunes » constate Franck Menonville

Franck Menonville, sénateur RDSE de la Meuse, était l’invité de Territoire Sénat ce matin. Le sénateur s’exprime sur l’agribashing, la loi EgAlim et le grand débat national.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

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Pour Franck Menonville, « l’agribashing est réel et présent depuis quelques années ». Pour lui, la solution passe par « la communication, le faire-savoir et la pédagogie ». Le sénateur distingue plusieurs courants : les « militants radicaux » et les « urbains déconnectés ».

Dans ce cadre, le Salon de l’Agriculture est « le parfait endroit pour faire savoir la qualité, le bien-être animal et le progrès agricole ».

Pour le sénateur de la Meuse, les élus « ont le rôle de faire le lien dans les territoires ». Il constate, même en ruralité, « des populations des zones urbaines, éloignées des réalités agricoles », avec qui il faut « renouer le dialogue ».

La priorité est de « faire savoir les réelles pratiques et les enjeux de notre agriculture ». Le sénateur insiste sur le fait que « l’agriculture a fortement évolué » avec « de nouvelles pratiques » comme l’agronomie. Il salue l’initiative « ferme ouverte », qui permet de « faire venir le citoyen pour échanger ».

Franck Menonville revient sur la loi EgAlim. Il salue « l’énorme exercice qu’ont été les états généraux de l’alimentation », qui ont permis de « mettre à une même table producteurs, distributeurs et consommateurs ». Il reconnaît que « les négociations se passent mieux que d’habitude ». Mais la loi EgAlim « ne sera pas le seul outil ».

Franck Menonville constate que « les agriculteurs ne se reconnaissent pas dans le mouvement Gilets jaunes ». Pour lui, « c’est une bonne chose », car « cela montre qu’agriculteur est une profession bien représentée ». Selon lui, la force des syndicats « fait barrière contre ce type de mouvement et la montée du populisme ».

Franck Menonville revient enfin sur la Politique agricole commune (PAC). Il rappelle que « beaucoup d’agriculteurs soutiennent une Europe forte » car « ils savent ce qu’ils doivent à l’Europe ». Il voit deux objectifs : maintenir le budget et « garder la PAC la plus commune possible ». À ce sujet, il est « rassuré » par les propos du Président de la République.

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