« Les agriculteurs veulent bien avoir des accords internationaux mais à jeu égal » estime Michel Raison
Michel Raison sénateur (LR) de la Haute-Saône et Olivier Jacquin, sénateur (PS) de Meurthe-et-Moselle ont réagi aux revendications des agriculteurs qui ont manifesté ce mardi en bloquant des axes routiers dans toute la France.

« Les agriculteurs veulent bien avoir des accords internationaux mais à jeu égal » estime Michel Raison

Michel Raison sénateur (LR) de la Haute-Saône et Olivier Jacquin, sénateur (PS) de Meurthe-et-Moselle ont réagi aux revendications des agriculteurs qui ont manifesté ce mardi en bloquant des axes routiers dans toute la France.
Public Sénat

Par Public Sénat (Images Sandra Cerqueira)

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Des agriculteurs, menés par le syndicat majoritaire la FNSEA, ont bloqué des axes routiers ce mardi 8 octobre dans toute la France.

Dénoncer l’agribashing (le dénigrement envers les agriculteurs), les accords commerciaux comme le CETA ou les zones de non-traitement aux pesticides, étaient les principales revendications.

Olivier Jacquin, sénateur (PS) de Meurthe-et-Moselle, lui-même agriculteur, estime comme ces manifestants, que le monde agricole est stigmatisé : « Il y a un agribashing. Il y a des injonctions paradoxales pour les agriculteurs. Je suis agriculteur bio mais sur le coup des zones non traitées, il faut être raisonnable. On autorise les agriculteurs à utiliser des produits phytosanitaires et on veut leur interdire de les épandre ou les épandre dans des conditions qui mettent à mal leur modèle économique (…) Des deux côtés, il y a des rapprochements à faire et retrouver [le chemin du] dialogue parce que la société est en train de se tendre et on va vers des conflits qui peuvent dégénérer gravement parce que l’exaspération est très très forte dans le milieu agricole. »

Et d’ajouter : « De la même manière, tout le monde nous dit « On veut des produits plus clean, pourquoi pas bio » mais personne ne parle des conditions économiques de production. Et en face, désolé mais un agriculteur c’est aussi quelqu’un qui (…) doit en vivre. Et il y a un certain nombre d’agriculteurs qui n’en vivent pas. »

« Il y a un agribashing. Il y a des injonctions paradoxales pour les agriculteurs » Olivier Jacquin
00:44

« On est en train de détruire notre agriculture française » 

« Les agriculteurs veulent bien avoir des accords internationaux mais à jeu égal, autrement ce n’est pas supportable » estime de son côté Michel Raison sénateur (LR) de la Haute-Saône.

« On est en train de détruire notre agriculture française : on la détruit économiquement. Et si psychologiquement ceux qui sont encore capables d’être compétitifs (…) finissent par ne plus avoir le moral non plus parce qu’au quotidien, on leur dit qu’ils ne sont pas bons, qu’ils ne sont pas gentils, qu’ils ne savent pas s’occuper de leurs animaux, qu’ils traitent où il ne faut pas…ce n’est plus supportable. »

Dans la même thématique

« Les agriculteurs veulent bien avoir des accords internationaux mais à jeu égal » estime Michel Raison
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

« Les agriculteurs veulent bien avoir des accords internationaux mais à jeu égal » estime Michel Raison
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

« Les agriculteurs veulent bien avoir des accords internationaux mais à jeu égal » estime Michel Raison
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le