Les anti-G7 invoquent le dispositif policier « surdimensionné » pour annuler leurs actions
Les opposants au sommet du G7 ont dénoncé dimanche les arrestations de leurs militants par un "dispositif policier clairement...

Les anti-G7 invoquent le dispositif policier « surdimensionné » pour annuler leurs actions

Les opposants au sommet du G7 ont dénoncé dimanche les arrestations de leurs militants par un "dispositif policier clairement...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les opposants au sommet du G7 ont dénoncé dimanche les arrestations de leurs militants par un "dispositif policier clairement surdimensionné" qui les a contraints à annuler les manifestations qu'ils avaient prévues pour cette deuxième journée du G7 de Biarritz.

Dès samedi soir, les groupes Alternatives-G7 et "G7 Ez" (Non au G7, en basque) avaient annoncé l'annulation des "rassemblements pacifiques" prévus en sept points distincts de la région de Biarritz pour "encercler" symboliquement le G-7.

Ils prévoyaient à la place une mobilisation à Anglet, ville voisine de Biarritz, avec un rassemblement dit du "mur populaire". Mais même ce rendez-vous a été finalement annulé, les organisateurs considérant que "la sécurité et l'intégrité des militants" n'étaient plus garantis, au regard "du déploiement des forces de sécurité" et de l'arrestation, dans la nuit, de l'un des leurs.

Face à l'océan, à la plage de la Chambre d'amour à Anglet, les porte-parole des plateformes G7 Ez et Alternatives G7 ont justifié ces annulations par l'arrestation d'un des "membres clés" de l'organisation, Joseba Alvarez.

Le militant espagnol aurait été arrêté aux alentours d'une heure du matin, à Urrugne, selon les porte-parole des plateformes.

"Lors de ce contrôle, il a été réalisé qu'il faisait l'objet d'une interdiction de territoire français", a confirmé ensuite à l'AFP le procureur de la république de Bayonne, Samuel Vuelta-Simon. Joseba Alvarez, auquel "rien d'autre n'était reproché"devait être remis aux autorités espagnoles, a assuré le parquet.

"Cette arrestation est surréaliste. Comment une personne qui a participé à toutes les réunions préparatoires, qui a participé à des débats, organisé les rassemblements pacifiques a pu être arrêté comme ça, lors d'un simple contrôle où il découvre cette interdiction de territoire", s'est insurgé Eñaut Arramendi, membre de G7 Ez. "Nous ne comprenons pas cette réponse de l'Etat, qui met de l'huile sur le feu", ont commenté les organisateurs, qui n'excluaient pas, pour l'heure, d'autres mobilisations dans les heures à venir.

"Plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtés en Bayonne et Hendaye ces derniers jours, dont certains de nos militants associatifs" a rappelé Aurélie Trouvé, membre d'ATTAC et porte-parole de la plateforme hexagonale Alternatives G7.

"Il règne ici un climat de tension particulièrement important entretenu par les forces de l'ordre, avec un dispositif policier clairement surdimensionné. Nous savons que cet état policier a pour but d'effacer tout débat politique", a-t-elle dit.

Samedi soir, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques avait indiqué que durant la journée 68 personnes avaient été interpellées, et 38 placées en garde à vue, dans le cadre du dispositif de sécurité du G7 de Biarritz, sans préciser le lieu ou le contexte des interpellations. Depuis, une dizaine de ces gardes à vue ont été levées.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Les anti-G7 invoquent le dispositif policier « surdimensionné » pour annuler leurs actions
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Les anti-G7 invoquent le dispositif policier « surdimensionné » pour annuler leurs actions
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le