En déplacement au Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Michel Barnier a annoncé une aide de 75 millions d’euros pour les éleveurs de brebis victimes de la fièvre catarrhale ovine et des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations en difficulté. Des mesures bienvenues pour les agriculteurs qui ne calment pas pour autant leur colère.
Les déclarations de Macron sur le voile et l’immigration font toujours des vagues
Par Public Sénat
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Les déclarations d'Emmanuel Macron sur le voile et l'immigration dans un entretien à Valeurs Actuelles continuent jeudi de faire des vagues, le RN y voyant une opération de communication d'un "communautariste" quand LFI lui reproche d'alimenter un "climat de guerre civile".
Le porte-parole du Rassemblement national Sébastien Chenu a dénoncé sur France 2 la "communication" du chef de l'Etat, un "communautariste" "fasciné par le modèle anglo-saxon", lui reprochant de "faire un clin d'oeil à la droite pour débiter des propos d'un centriste mou et hystériser la gauche bobo".
"Il peut continuer à déclamer dans Valeurs actuelles, le problème c'est que dans la réalité, il fait l'inverse", déplore le député du Nord, l'invitant à "fermer des mosquées salafistes", à "interdire les Frères musulmans" ou à "ne pas soutenir des élus qui sont liés aux Frères musulmans".
"Je lutte de toutes mes forces contre le communautarisme", a répété dans l'hebdomadaire le chef de l'Etat, tout en refusant de "tomber dans le piège communautarisme = islam".
"Emmanuel Macron, c'est un communautariste, il nous le dit d'ailleurs, il dit : +Moi, je n'ai rien à faire dans l'espace public+, (...) +l'État doit se dispenser d'intervenir dans l'espace public sur ces sujets-là+", accuse M. Chenu. Pour le député RN, "c'est très dangereux" car le président de la République "déconstruit nos repères républicains".
Le chef de l'Etat est, selon lui, "fasciné par le modèle anglo-saxon", "c'est un libéral économique et un communautariste sur le sociétal" pour qui "la société doit elle-même gérer tous ses problèmes", comme les prières de rue ou le burkini, "sans l'intervention de la sphère publique".
Le tollé se poursuit aussi à gauche sur le choix de M. Macron de s'exprimer sur ces sujets dans Valeurs Actuelles. Pour la députée de Paris LFI Danièle Obono, le président "met en oeuvre sa stratégie qu'il a annoncée début septembre qui est de structurer l'ensemble du débat autour d'un duo avec Marine Le Pen dont il espère que ça lui permettra d'arriver au second tour" de la présidentielle en 2022.
"Qu'est-ce ça apporte à la majorité de nos concitoyens? Rien si ce n'est de stigmatiser, de créer un climat de tension, de guerre civile", dénonce-t-elle sur RMC, estimant que "M. Macron va à l'encontre de toutes ces valeurs qu'il est censé défendre".
La porte-parole de LREM Aurore Bergé a justifié sur BFMTV le choix de l'hebdomadaire conservateur. "Le président de la République devrait être le président de tous les Français sauf de ceux qui lisent Valeurs actuelles?", fait-elle mine de s'interroger.
"Assumer face à Valeurs actuelles d'avoir un discours qui est à la fois très combatif sur les questions d'immigration mais qui est très clair sur nos valeurs républicaines, je pense que ça c'est courageux", ajoute-t-elle.