Les départements « gèlent leurs relations avec l’État »
L’Assemblée des Départements de France a annoncé mardi, via un communiqué très critique, sa décision de ne pas se rendre à la Conférence des Territoires. Une manière de protester contre la contractualisation entre l’État et les collectivités territoriales.

Les départements « gèlent leurs relations avec l’État »

L’Assemblée des Départements de France a annoncé mardi, via un communiqué très critique, sa décision de ne pas se rendre à la Conférence des Territoires. Une manière de protester contre la contractualisation entre l’État et les collectivités territoriales.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Un accord entre Assemblée des départements de France et État sur le financement des allocations individuelles de solidarité et le relèvement du plafond des droits de mutation avait été trouvé. Les départements avaient demandé à l’exécutif de pouvoir rehausser le plafond des Droits de mutation à titre onéreux (DMTO) pour le faire passer de 4,5% à 4,9% et obtenu de l’État un accord de compromis à 4,7%, mais finalement le gouvernement a décidé de ne pas s’y tenir.

À la sortie de son bureau extraordinaire du 26 juin, l’ADF déclare avoir « tiré les conséquences de l’incroyable volte-face du Gouvernement qui a renoncé à toute prise en compte des besoins des Départements et donc des plus démunis de nos compatriotes, en matière d’AIS (Allocations individuelles de Solidarité) ».

L’ADF dénonce une « attitude qui frise l’inconscience à l’égard des difficultés sociales » des Français. Pour protester, elle a décidé de prendre certaines mesures : « de ne pas participer à la prochaine Conférence nationale des Territoires », « de geler les relations nationales entre l’État et les Départements », et de « réaffirmer sa volonté de mettre en œuvre une solidarité entre Départements, ce qui nécessitera une inscription dans la Loi de finances ».

L’assemblée des départements annonce que les relations avec l’État seront rétablies, « dès lors que le Gouvernement rouvrira le dialogue sur les AIS et remettra sur la table les propositions qu’il a brutalement retirées ».

En parallèle, la majorité des présidents de Régions ne signeront pas le contrat sur l’encadrement de leurs dépenses. Ils dénoncent une centralisation à marche forcée, un « contrat unilatéral » et même « un texte diabolique et humiliant ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Les départements « gèlent leurs relations avec l’État »
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le

Nancy: Discours Nicolas Mayer Rossignol Congres du Parti Socialiste
9min

Politique

Congrès du PS : LFI ravive les tensions entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol

La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.

Le