Les députés communistes ont dénoncé mardi une volonté du gouvernement de légiférer "à marche forcée", illustrée notamment par la prolongation des travaux de l'Assemblée nationale la semaine prochaine.
"On a la théorie du +marche au pas+ sur tous les sujets (...) ça, ça nous inquiète fortement", a affirmé l'un de leurs porte-parole, Sébastien Jumel, également député de Seine-maritime, y voyant possiblement "une manière de masquer les cafouillages dont la première séquence parlementaire".
Son collègue Pierre Dharréville a jugé "symptomatique" de cette "volonté d'avancer à marche forcée" l'organisation d'une ultime séance de débats sur l'un des textes de moralisation politique mercredi prochain, affirmant que le gouvernement veut "tout faire rentrer dans le cadre au chausse-pied".
"On a été un peu surpris" de cette évolution du calendrier, a ajouté le député des Bouches-du-Rhône, pour qui cela traduit une volonté de l'exécutif de "marquer le démarrage de la législature et du mandat par des décisions qu'ils estiment fortes (...) mais selon lui, les textes de moralisation sont des "lois de vernissage".
"Voter dans ces conditions ces lois dont ils nous ont parlé avec tant d'éclat, ce n'est quand même pas très glorieux", a-t-il ajouté, évoquant aussi le projet de loi autorisant l'exécutif à légiférer par ordonnances pour réformer le droit du travail, qui doit faire l'objet d'un dernier vote dans l'après-midi à l'Assemblée.