Travail sur le terrain, "livre blanc" et proposition de loi sur le bracelet électronique: les députés LREM vont avancer leurs idées pour le "Grenelle" des violences conjugales lancé mardi, et assurent associer les oppositions.
"Nous n'arriverons à éradiquer ces violences que tous ensemble", estime auprès de l'AFP Guillaume Gouffier-Cha, député du Val-de-Marne et copilote d'un groupe de travail LREM dédié, d'une trentaine de membres.
D'ici au 20 octobre, une journée d'échanges avec les associations et les acteurs institutionnels sera organisée dans chaque région. Le groupe de travail effectuera aussi des déplacements, y compris outre-mer.
Selon M. Gouffier-Cha, "il s'agit de voir les freins et aussi les bonnes pratiques" qui seront synthétisés dans un "livre blanc" remis début novembre à la secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa.
Le député Guillaume Gouffier-Cha le 19 juin 2017 à Paris.
AFP/Archives
Les conclusions du "Grenelle" doivent être annoncées par le gouvernement le 25 novembre, à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.
En parallèle, les députés du groupe majoritaire, qui se réuniront mardi soir avec Marlène Schiappa, ont préparé une proposition de loi pour étendre le bracelet électronique antirapprochement, permettant de géolocaliser un ex-conjoint violent. Préparé par Guillaume Vuilletet, le texte devrait être débattu à l'automne.
Transmis à l'AFP, il prévoit le bracelet dans trois hypothèses: avant toute condamnation, lors d'un contrôle judiciaire; en cas de condamnation avec du sursis probatoire ou des aménagements de peine; enfin en l’absence de poursuites pénales, selon les exigences de l’ordonnance civile de protection.
Le bracelet "a fait ses preuves, notamment en Espagne depuis 2004", a déclaré mardi le Premier ministre en ouverture du "Grenelle". "J'ai bon espoir que le bracelet antirapprochement puisse très largement être mis en place dès cette année", a indiqué Edouard Philippe.
Les députés LR ont aussi leur proposition de loi sur le sujet, qu'ils ont inscrite dans leur "niche" parlementaire du 10 octobre, visant aussi à réduire à six jours le moment entre la saisine de la justice par une victime et la mise en place de l’ordonnance de protection.
Le député LR Aurélien Pradié, sur le balcon de la mairie de Labastide-Murat, dans le Lot, le 23 juin 2017
AFP/Archives
Ce texte porté par Aurélien Pradié contient des "propositions très concrètes" et "j’espère que les collègues de la majorité En Marche nous soutiendrons", a déclaré mardi à France Inter le patron du groupe de droite Christian Jacob. Il a invité "tous les parlementaires, quelle que soit leur sensibilité politique", à faire de même.
"Nous avons les mêmes objectifs avec LR", reconnaît M. Gouffier-Cha, qui appelle à éviter "la caricature".
Pressé d'agir contre le fléau des violences faites aux femmes, le gouvernement a annoncé mardi des premières mesures pour endiguer ce fléau, de nouvelles places d'hébergement d'urgence à la possibilité de déposer plainte à l'hôpital, suscitant des réactions mitigées chez les associations.
Ce rendez-vous très attendu s'est ouvert alors qu'une centaine de femmes ont été tuées par leur conjoint ou ancien concubin depuis le 1er janvier, selon un décompte d'un collectif militant, "Féminicides par compagnon ou ex".
Aux yeux d'Adrien Quatennens (LFI), "ça devait être la grande cause du quinquennat, pour l'instant on voit surtout la grande causerie". "Il faudrait maintenant mettre des moyens sur la table", a insisté le député du Nord sur Europe 1.
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