Les deux principaux syndicats étudiants à Matignon pour parler de l’accès à l’université
Les deux principaux syndicats étudiants, la Fage et l'Unef, ont été reçus lundi par le Premier ministre Edouard Philippe pour...

Les deux principaux syndicats étudiants à Matignon pour parler de l’accès à l’université

Les deux principaux syndicats étudiants, la Fage et l'Unef, ont été reçus lundi par le Premier ministre Edouard Philippe pour...
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Les deux principaux syndicats étudiants, la Fage et l'Unef, ont été reçus lundi par le Premier ministre Edouard Philippe pour parler des modalités d'accès à l'université, une discussion qu'ils ont trouvée plutôt "ouverte" et "constructive".

Depuis la mi-juillet, des groupes de travail planchent sur de nouvelles modalités pour l'entrée dans l'enseignement supérieur. Objectif: améliorer la réussite des jeunes en début de parcours et remettre à plat l'accès à l'université, alors que le dispositif d'admission post-bac APB a explosé cette année sous l'effet d'un afflux de demandes. Le gouvernement veut notamment mettre fin au tirage au sort, seul dispositif autorisé pour départager les candidats aux filières non sélectives très demandées.

Or les avis divergent profondément sur les moyens. Certains, tels que les présidents d'universités, veulent des critères coercitifs pour l'entrée en licence. D'autres, comme l'Unef, ne veulent pas entendre parler de pré-requis et encore moins de sélection.

Devant le Premier ministre, "on a répété notre volonté qu'il ne fallait pas imposer une orientation ou une filière à un étudiant", a indiqué à l'AFP Lilâ Le Bas, la présidente de l'Unef.

Elle a jugé la discussion, qui s'est tenue en présence de la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, "plutôt ouverte". "Toute la question est de savoir qui choisira à la fin. Est-ce que l'étudiant sera toujours maître de son inscription, ou bien l'université ? On n'a pas eu de réponse ferme la dessus", a-t-elle dit.

De son côté, Jimmy Losfeld, président de la Fage, premier syndicat étudiant, également reçu à Matignon dans la matinée, a parlé d'un "échange d'une heure assez constructif, honnête et sincère".

Interrogé par le Premier ministre sur ses "lignes rouges" à ne pas dépasser, il a indiqué avoir été "extrêmement ferme": "pas de sélection, pas de prérequis". "Pas par dogme, mais parce que cela pénaliserait un certain nombre de jeunes", a-t-il expliqué.

Il a insisté sur les besoins d'une "réforme globale" qui soit liée à celle du bac et du lycée et qui permette "un droit à la formation" pour tous.

"Je pense qu'il y a suffisamment d'espace pour qu'on puisse trouver un consensus; si tout le monde met de la bonne volonté, on a un terrain d'entente", a estimé le président de la Fage.

Les propositions du gouvernement sont attendues le 19 octobre et le gouvernement présentera son projet début novembre.

"Nous partageons tous le même constat: il faut qu'on accompage la réussite des étudiants et qu'on sorte du tirage au sort", a déclaré Frédérique Vidal sur BFM Business, estimant que l'Unef comme la Fage adoptaient "une attitude responsable".

Elle a promis que le calendrier de la nouvelle plateforme remplaçant APB serait connu au retour des vacances de la Toussaint. "Il y aura des mesures d'accompagnement dans les lycées, conduites par des étudiants" qui seront mises en place avant Noël, a-t-elle aussi indiqué.

"L'objectif, c'est que l'université puisse accueillir tous ceux qui le souhaitent mais ils y seront accueillis de façon à ce qu'ils aillent vers la réussite", a poursuivi la ministre. "Si on voit que certains ont des lacunes, on leur demandera de les combler et on les accompagnera". Est-ce que cela passera par exemple par des formations complémentaires ? "Tout ça est en cours de réflexion", a dit la ministre, promettant d'avancer "vite" une fois connues les propositions des groupes de travail.

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