« On sort avec une garantie sur rien. C’est très flou et très décevant », déplore Marine Tondelier, à sa sortie de Matignon. Pourtant, leur rencontre avec le Premier ministre a été longue. C’est parce qu’ « on a posé beaucoup de questions », explique-t-elle, « on a été insistant avec la sensation de devoir leur tirer les vers du nez ».
A Matignon, « ils cherchouillent »
Les Écologistes sont notamment revenus sur la fiscalité : « On voit que sur la taxe Zucman, c’est ‘non’ pour eux », mais « ils cherchouillent dans d’autres directions ». En tout cas, les Verts, eux, continueront « à porter le combat ». Sur le pouvoir d’achat aussi, le parti de Marine Tondelier a tenté de tâter le terrain, revenant sur l’augmentation des APL, l’indexation des salaires sur les prix et le traitement des fonctionnaires. Sans plus de réussite : « On a quand même l’impression que rien n’est prêt ». Et l’environnement ? « Il n’en parle jamais », soupire-t-elle. Marine Tondelier a également fait valoir que les Écologistes comptent bien insister sur « le respect des droits de l’homme et de l’État de droit ».
L’engagement à ne pas utiliser le 49.3, annoncé ce matin par le Premier ministre, est « un sujet important », déjà porté par la gauche, rappelle-t-elle. « Mais tant que les Français ne voient pas quelque chose de très concret », continue Marine Tondelier, il n’y a rien « de sonnant ou de trébuchant ».
De son côté, Cyrielle Chatelain met en garde : « Ils gardent la trajectoire de François Bayrou », mais « ils vont l’emballer différemment en termes de communication ». Elle se félicite néanmoins d’une « pression sociale mise par les citoyens, les économistes », « et les parlementaires de gauche » qui « oblige » Sébastien Lecornu « à se confronter aux holdings ».