Geoffroy Roux de Bézieux et plusieurs centaines de chefs d’entreprise sont réunis jusqu'à demain, jeudi 27 août, à l’Hippodrome de Longchamp pour l’université d’été de l'organisation patronale. « Le patron des patrons » a accueilli favorablement les annonces du gouvernement en direction des entreprises, et invité celles-ci à ne pas se mettre « sous tutelle de l'État ».
« Les entreprises vont payer moins d’impôts » : le satisfecit du Medef après les annonces de Jean Castex
Geoffroy Roux de Bézieux et plusieurs centaines de chefs d’entreprise sont réunis jusqu'à demain, jeudi 27 août, à l’Hippodrome de Longchamp pour l’université d’été de l'organisation patronale. « Le patron des patrons » a accueilli favorablement les annonces du gouvernement en direction des entreprises, et invité celles-ci à ne pas se mettre « sous tutelle de l'État ».
Par Marion Vigreux
Temps de lecture :
4 min
Publié le
C’était la rentrée pour le Medef. Une rentrée menée tambour battant pour Geoffroy Roux de Bézieux. Le « patron des patrons » a enchaîné les interventions, dans les médias ce matin, puis sur l’estrade cet après-midi devant plusieurs centaines de chefs d’entreprise réunis à l’Hippodrome de Longchamp pour l’université d’été de l'organisation patronale.
L’occasion pour lui de saluer l’investissement de l’État dans la relance de l’économie française, tout en incitant les patrons à conserver leur liberté d’entreprendre.
Moins d’impôts, c’est plus d’argent pour l’investissement et pour l’emploi
La bonne nouvelle de cette rentrée pour le patron du Medef, c’est la confirmation de la baisse de 10 milliards d’euros des impôts de production dès 2021, promise ce matin sur France Inter par le Premier ministre Jean Castex. Une baisse réclamée depuis des années par le patronat et dont l'objectif est de permettre aux entreprises françaises d'être plus compétitives.
« Les entreprises, notamment industrielles, vont dès l’année prochaine payer moins d’impôts. Cela veut donc dire plus de compétitivité, plus de marges et plus d’argent pour l’investissement et pour l’emploi. » Autres annonces accueillies favorablement par le Medef, la diminution des impôts sur les sociétés et la prolongation jusqu’au 1er novembre du système actuel de chômage partiel.
Il est légitime que nous demandions à l’État de nous aider
Dans son discours d’ouverture, Geoffroy Roux de Bézieux n’a pas été avare en remerciements. La crise a été dure mais pour lui la solidarité a fonctionné. Et ce dernier de saluer la réactivité des banques, de l’administration et des fonctionnaires.
« Le remboursement du chômage partiel a été très rapide. On a mis les salariés au chômage partiel le 20 mars et le 20 avril, les premiers remboursements arrivaient sur les comptes en banque. » Même constat avec les prêts garantis par l’État (PGE) où en quelques semaines, l’argent était disponible.
Des sommes qui n’ont pas toutes été utilisées, et c’est un signe encourageant pour Geoffroy Roux de Bézieux. « Les banques nous annoncent que 70 % des PGE n’ont pas été consommés. C’est-à-dire qu’il y a une forme d’épargne de précaution chez les entreprises [et] que la trésorerie des entreprises est plutôt bonne. »
Pour les masques, on a besoin d’une doctrine scientifique
Concernant le port du masque obligatoire en entreprise, « si les scientifiques et les médecins disent que c’est utile, on va évidemment les porter » indique Geoffroy Roux de Bézieux. Mais ce dernier attend du gouvernement de la souplesse et de l’adaptation.
La richesse d’un pays, c’est la quantité de son travail
Lors de son allocution, le patron du Medef n’a pas manqué de faire allusion au fait qu’une réflexion autour du temps de travail sera inévitable. « En ce moment, le plus important c’est la relance mais le sujet financier des retraites n’a pas disparu. Le moment venu, nous remettrons sur la table le sujet de l’allongement du temps de travail, soit par la durée de cotisation soit par l’âge de départ à la retraite. »
On ne devient pas entrepreneur pour être mis sous la tutelle de l’État
Le patron du Medef a terminé son intervention en citant le président américain John Fitzgerald Kennedy. « Ne vous demandez pas ce que le pays peut faire pour vous mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le pays ».
Pour Geoffroy Roux de Bézieux, le plan de relance qui se profile ne dépend pas seulement de l’État mais aussi des entreprises. « On ne devient pas entrepreneur pour être mis sous la tutelle de l’État. » Il exhorte donc les patrons à conserver leur liberté d’entreprendre. La renaissance de l’économie française est aussi entre leurs mains.
Depuis la rencontre entre le président russe et le président américain en Alaska vendredi dernier et les discussions autour d’une paix en Ukraine, la cheffe des députés RN s’est contentée d’un tweet pour dénoncer « un affaiblissement de toutes les nations européennes au sein d’une bureaucratie européenne et atlantiste vassalisée par Washington ».
Les appels au blocage le 10 septembre prochain sont accueillis favorablement par les partis de gauche, La France Insoumise en tête. Le mouvement aux contours flous mais centré sur la contestation du budget de François Bayrou rappelle celui des Gilets jaune en 2018-2019.
Dans le sud de l'Ille-et-Vilaine, sur le territoire de la Roche aux fées, Léa Legentilhomme exerce un métier peu commun. Pour lutter contre la pollution de l'eau, elle replante des arbres et des haies qui ont été massivement arrachés il y a 50 ans, lors du remembrement, où 360 kilomètres de haies avaient été supprimés rien que sur la commune. Dans « Le village qui voulait replanter des arbres » diffusé cet été sur Public Sénat - et lauréat d'un label d'or du Film d'utilité publique - Brigitte Chevet raconte la nécessité actuelle de replanter, et les difficultés auxquelles Léa se confronte.
Le fondateur de la France Insoumise a consacré une note de blog le 14 août à la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine et aux négociations de paix en Ukraine où il charge l’OTAN et à l’Union européenne.