Qu’ont en partage Nicolas Sarkozy, Claude Lelouch et Julien Clerc, Philippe Lavil ou Gilbert Montagné ? Ils ont tous un jour croisé la route de Didier Barbelivien et racontent dans le documentaire « Didier Barbelivien, tant qu’il y aura des chansons » la magie de ces rencontres avec l’artiste.
À commencer par celle avec Gérard Lenorman lorsque par hasard a « 20 ans et un jour », il « rencontre Gérard Lenorman, et lui propose une chanson. » L’histoire d’une jeune-fille prénommée Marcelle. Pas convaincu, Lenorman demande à Barbelivien de changer Marcelle en Michelle. « On a changé le prénom, il l’a enregistrée, c’est sorti très vite et mon dieu » et ça a été « numéro un partout ».
Pour Éric Jean-Jean, journaliste spécialisé dans la musique, ce titre sorti en 1976 représente une bascule dans la carrière de Barbelivien. « Quand il écrit Michelle, il fait deux choses : il écrit un tube mais surtout, il écrit une très grande chanson ».
Après ce succès phénoménal, Didier Barbelivien devient l’auteur que tout le monde s’arrache, les demandes de textes affluent. Tout ce que Paris compte d’artistes de variété réclame un texte à ce tout jeune auteur-compositeur.
Un auteur que tout le monde s’arrache
« En 1976, je ne suis plus quelqu’un qui approche le succès, tout le monde me veut » se souvient Barbelivien. Et effectivement, les tubes s’enchaînent : Dalida, Delpech, C. Jérôme, Demis Roussos, Éric Charden et surtout un certain Johnny Hallyday. Pour l’idole des jeunes, Barbelivien écrit la chanson qui, selon lui, « va changer (sa) vie » : Elle m’oublie enregistrée en 1978.
La suite du documentaire revient sur les autres facettes de la carrière de celui qui revendique plus de 2000 chansons écrites pour les plus grands artistes français. « Il écrit beaucoup et vite, il écrit comme il pisse. » plaisante Julien Clerc. Un auteur compositeur, mais aussi un chanteur. Au début des années 80, Didier Barbelivien, en solo interprète des tubes comme Elle et Elsa, puis en duo avec Félix Gray, À toutes les filles avec qui il se retrouve en tête des hit-parades en 1990.
Mais Didier Barbelivien, c’est aussi et enfin un découvreur de talents. Avec Patricia Kaas pour qui il écrira Mademoiselle chante le blues, énorme tube sorti en 1987, et premier gros succès de la chanteuse, ou plus récemment, avec Slimane qu’il repère et engage pour une comédie musicale un an avant sa participation à The Voice.
Nicolas Sarkozy, fan absolu
Mais le fan le moins attendu reste l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy pour qui, Didier Barbelivien, qu’il connaît depuis 30 ans « est quelqu’un d’extrêmement doué, il fait partie de ma vie comme je fais partie de la sienne », rappelle-t-il.
Preuve que la chanson populaire irrigue jusqu’au sommet de l’État.
Retrouvez le documentaire Didier Barbelivien tant qu’il y aura des chansons mercredi 6 août à 22h, puis en replay sur notre site internet ici.